La droite départementale majoritairement contre le délit de négationnisme !

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C’était une promesse de François HOLLANDE. Les députés ont voté à l’unanimité le 1er juillet 2016 un amendement gouvernemental au projet de loi « Égalité et Citoyenneté » en vue de permettre la pénalisation de la contestation ou la banalisation de l’ensemble des crimes contre l’humanité, dont l’esclavage et le génocide arménien.

Cet amendement, voté en première lecture, pénalise cette négation d’un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. Les crimes concernés sont ceux de « génocide », les « autres crimes contre l’humanité », « les crimes de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une personne réduite en esclavage » et « les crimes de guerre », selon l’amendement.

Une commission spéciale du Sénat, dont le rapporteur était Madame Dominique ESTROSI SASSONE a par la suite supprimé l’amendement 38ter pénalisant le génocide, ce qui permettait aux négationnistes turcs ou autres de contester la réalité du génocide arménien.

Le Sénat a finalement adopté le 14 octobre 2016 l’article au projet de loi « Égalité et Citoyenneté » pénalisant toute contestation des génocides reconnus par la France, même quand ils ne sont pas reconnus par leurs auteurs, comme le génocide arménien.

Le vote a été serré. Les sénateurs ont finalement adopté par 156 voix contre 146 cet amendement qui avait été supprimé par leur commission spéciale.

  • Parmi ceux qui ont été favorables figurent 12 républicains, 104 PS, 17 UDI-UC, les 20 sénateurs Communistes, républicains et citoyens (CRC), 3 RDSE (à majorité PRG).
  • Les 10 écologistes se sont abstenus.
  • 110 LR, 20 UDI-UC et 13 RDSE ont voté contre

Dans notre département, les élus des Alpes Maritimes, où vivent près de 10.000 ressortissants d’origine arménienne, seul le sénateur-maire socialiste de Valbonne, Marc DAUNIS a voté pour ce texte.

Les autres sénateurs de notre département, dont Dominique ESTROSI SASSONE, ont voté contre.

Les Français d’origine arménienne de notre département apprécieront.

« Je demeure pour la célébration de l’armistice le 11 novembre parce que c’est un marqueur de notre récit national »

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Il y a 98 ans, dans toute la France, les cloches sonnaient à la volée et la « Marseillaise » montait de toutes les tranchées. C’était la fin de la guerre, avec une pensée toute particulière pour mon grand père, décoré de la médaille militaire, combattant de Verdun.

Signé le 11 novembre 1918 près de Rethondes, l’Armistice mit un terme à la première guerre mondiale qui fit plus d’un million de morts et presque six fois plus de blessés et de mutilés parmi les troupes françaises. Malgré l’étendue des destructions, le soulagement fut immense.

La demande d’armistice vint de l’Allemagne et elle fera débat en France. Le président de la République, Raymond Poincaré et le général Philippe Pétain y étaient hostiles et voulaient envahir l’Allemagne. Mais ce furent le généralissime des forces alliées, Ferdinand Foch, et le chef du gouvernement, Georges Clémenceau, qui eurent gain de cause.

Le 11 novembre 1918, à 5 heures du matin, dans un wagon aménagé au carrefour de Rethondes en forêt de Compiègne, une convention d’armistice est signé, pour les Alliés, par le maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées et l’amiral Wemyss, First Sea Lord, et, pour l’ Allemagne, par le secrétaire d’État Erzberger, président de la délégation allemande, le comte Von Oberndorff, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, le général major Von Winterfeldt, et le capitaine de vaisseau Vanselow.

Pour moi, le 11 novembre demeure un marqueur de notre identité nationale parce que ce fut la guerre la plus meurtrière et que la plupart des familles ont été affectées par le deuil. Dans les tranchées, les patois se sont effacés au profit de la langue nationale. Et pour la première fois, des hommes de toutes religions, de toute les couleurs, venus des colonies, ont combattu sous le drapeau tricolore.

A tous ceux qui ont fait le sacrifice ultime de leur vie, nous devons bien cela.

Hommage National : une rose blanche pour chaque victime !

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Ce fut probablement le moment le plus poignant de cet hommage national. 86, c’est un chiffre.

Mais lorsqu’à chaque nom de victime prononcé dans un silence de cathédrale, on entend le crissement sous les semelles des chaussures d’un jeune du lycée Masséna, du gravier fraîchement nivelé.

Lorsque l’on suit du regard ce jeune vêtu de noir qui va déposer avec gravité et solennité une rose blanche au centre avant de regagner sa place en tribune.

Lorsque l’on entend l’âge de chaque victime, et que l’on devine le murmure d’un murmure dans la foule lorsque l’on annonce 2 ans…

Lorsque ce cérémonial se répète 86 fois, on mesure encore plus l’ampleur du drame que fut l’attentat du 14 juillet.

Saint Martin Vésubie, village membre des « Villes et Villages des justes de France »

 

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Hier la commune de Saint Martin Vésubie est devenue membre des communes membres des « Villes et Villages des justes de France » et ce n’est que justice. Les 10 Justes de Saint-Martin-Vésubie (c’est très important pour un village) ont joué un rôle majeur dans la protection d’une partie de la communauté juive de la ville de Nice. De nombreuses familles juives étaient hébergées dans ce village qui est l’une des fiertés de notre département tant il s’est inscrit dans l’Histoire.

Jean-Marie Gustave Le Clézio dans « Etoile errante », a rendu public cet épisode alors peu connu de l’histoire de Saint-Martin-Vésubie et de la vallée de la Vésubie. Alfred Hart également dans son roman historique  » Sur le pont du Var ». Je vous recommande ces deux lectures.

Mais en août 1943, les Allemands étaient arrivés à Nice, désertée par les Italiens qui avaient toujours protégé les Juifs. Et le 9 septembre 1943, Aloïs Brunner avait donné pour instruction d’aller chercher les Juifs à Saint Martin Vésubie. Heureusement ils furent prévenus et purent espérer quelques heures, quelques jours de plus, en fuyant avant l’arrivée des troupes allemandes vers l’Italie par les cols de Cerise et de Fenestre.

Beaucoup, les plus âgés notamment, revinrent vers la vallée, épuisés, certains furent arrêtés. Les plus vaillants eurent la force de franchir la frontière et d’espérer la protection des Italiens dans le Piemont, mais ils furent rattrapés par les SS à Borgo San Dalmazzo et à Valdieri. Au final tous connurent le même destin funeste et furent déportés vers Auschwitz-Birkenau dont ils ne revinrent pas.

Mais certains (hélas les moins nombreux) eurent la chance d’être cachés et sauvés par des Saint-Martinois. Ces 10 justes ont eu un courage exemplaire. Parmi eux, deux étaient gendarmes. Sous le gouvernement de Vichy, être gendarme et protéger des juifs était insensé. Ils l’ont fait. Ils ont risqué la cour martiale et le peloton d’exécution pour avoir accompli ce geste. Surtout que dans un village, tout se sait. C’est ce que j’avais dit publiquement le jour où j’ai rencontré leurs familles à Saint Martin Vésubie.

Désormais, pour la 1ère fois en France, sont dévoilées côte à côte la stèle portant les noms des Justes et celle portant les noms des déportés qui ne sont jamais revenus des camps de la mort et n’ont jamais eu de sépulture.