Les élections en Catalogne sont une gifle pour Rajoy et une demi-victoire des indépendantistes !

Mariano Rajoy avait voulu ce vote, reconnu par tous les partis, pour en finir avec les indépendantistes. Même si ces derniers sont divisés cela n’a pas découragé les électeurs qui ont voté massivement et ont confirmé leur choix indépendantiste.

Mariano Rajoy va devoir composer avec ce scénario qu’il n’attendait pas. Après des semaines de crise et d’exil, les indépendantistes catalans devraient faire prochainement leur retour au pouvoir au grand désarroi du Premier ministre espagnol.

Le résultat des élections régionales de jeudi a joué en faveur des séparatistes. Le chef du gouvernement espagnol a vraisemblablement payé la façon dont il a géré cette crise en decidant la mise sous tutelle de la Catalogne le 27 octobre dernier, après la proclamation de la république catalane par Carles Puigdemont.

Ce sont ceux qui, autour de Puigdemont ont été déchus depuis, exilé en Belgique et poursuivi par la justice, qui ont gagné les élections. Et cette fois la légitimité du scrutin ne peut être contestée par personne. La participation a été massive avec un record historique de participation de 82 %.

Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu pour Mariano Rajoy, dont le gouvernement tablait sur un vote qui affaiblirait les indépendantistes exilés. Or, le parti populaire de Mariano Rajoy s’est effondré et ne compte plus que 3 élus. Les résultats du scrutin montrent une région divisée. D’un côté, les trois listes indépendantistes ont remporté 70 sièges au Parlement sur 135 et pourront donc gouverner s’ils parviennent à former une coalition. De l’autre, le parti libéral et anti-indépendance Ciudadanos s’impose comme l’autre force politique régionale avec 37 élus. Mais elle ne pourra peser que si la désunion l’ emporte chez les indépendantistes.

Va rapidement se poser la question du rapport entre les élus par le peuple et la justice car il paraît difficile de condamner des personnalités elues par le peuple. En ce sens, le maintien de la ligne ferme par Rajoy n’est pas de nature à rassurer les défenseurs de la démocratie et les amoureux de l’Espagne.

A Mossoul, première rentrée des classes depuis 3 ans !

Rentree Mossoul

Cette photo restera certainement comme l’une des photos de l’année. La vie reprend à Mossoul, l’espoir renaît. Heureusement l’histoire se répété inlassablement, les oppresseurs finissent toujours par perdre.

Sous le joug de l’Etat Islamique, les écoles avaient été fermées à l’exception de quelques unes qui étaient gérées par les jihadistes et où l’on apprenait la religion plutôt que la philosophie et l’apprentissage du combat plutôt que les mathématiques.

Il y a 48 heures, c’était la rentrée des classes. Sur les 600 écoles que compte la ville, la moitié fonctionne à nouveau. Certains élèves vont enfin pouvoir passer des examens qui avaient été brusquement interrompus en juin 2014.

Bientôt des Casques Bleus en Catalogne ?

catalogne

Cette boutade n’en est pas vraiment une quand on voit ce qui s’est passé dimanche en Catalogne lors du référendum sur l’indépendance.

Selon les estimations il y a eu entre 91 et 844 blessés. Qu’importe le nombre, il y a eu des violences policières inadmissibles. Il y a même eu des heurts entre la police espagnole et les forces de l’ordre catalanes. Des espagnols ont frappé des espagnols. Ce fut une journée de chaos.

Il en est sorti un résultat : 42% de participation et 90% de oui à l’indépendance. Même si Madrid explique que le référendum sur l’autodétermination n’a pas eu lieu, il va bien falloir en tenir compte politiquement.

Mon sentiment est que le pouvoir central à largement contribué à ce résultat. En annonçant que le résultat ne serait pas reconnu, puis que Madrid empêcherait qu’il se tienne, en saisissant des bulletins de vote, des urnes, en menaçant physiquement les votants, tout a ete fait pour qu’une dramaturgie s’installe.

Je suis persuadé que des tas de catalans pas forcément indépendantistes sont allés voter oui pour montrer leur désaccord.

Si le pouvoir central n avait pas tendu à ce point la situation il y a gros à parier que la participation aurait été moins importante, ainsi que la part de oui. On aurait pu interpreter le résultat, expliquer que ceux qui n avaient pas voté étaient pour l’unité espagnole etc. Le résultat aurait été affaibli.

Ces violences servent incontestablement les indépendantistes qui vont pouvoir faire prospérer la dessus un réflexe identitaire et le populisme égoïste qui l’accompagne fréquemment.

Maintenant il va falloir reprendre le dialogue politique mais je ne suis pas certain que cela soit possible avec les acteurs politiques actuels tant au niveau de l’état que de la région catalane. Il serait terrible pour l’Espagne que la Catalogne ne se transforme en nouveau Pays Basque.

La Catalogne doit rester espagnole et l’Europe à besoin d’une Espagne unie.

A l’ONU, la voix de la France s’est faite entendre !

MacronONU

Faire de la politique, c’est aimer les gens et aimer la politique. On peut être socialiste et ne pas être sectaire, ne pas être aveuglé par un esprit partisan. Il est des moments où certains clivages se dépassent. A mon sens, le discours du président de la République, prononcé devant l’Assemblée générale des Nations Unies, en fut un.

Il s’est exprimé au nom de Bana, citoyenne d’Alep, Ousmane, écolier à Gao, Kouamé, réfugié ayant atteint les rives européennes au péril d’un voyage plus que dangereux, Jules, dont la maison a été détruite par l’ouragan Irma…

Pour une politique environnementale mondiale forte, qui met en oeuvre les Accords de Paris de la COP21, avec ou sans les Etats-Unis,
Pour le respect des droits fondamentaux, notamment pour le droit des femmes,
Pour une liberté d’expression et une liberté de la presse partout,
Pour des vrais investissements dans le développement,
Pour une politique internationale d’apaisement, qui respecte l’accord sur le nucléaire avec l’Iran et demande le renforcement du dialogue avec la Corée du Nord
Pour une ONU qui embrasse le multilatéralisme parce que les grands enjeux ne trouveront de réponse que collectivement : terrorisme, climat, numérique.

Fermeté vis à vis des Etat-Unis, éloge du multilatéralisme, là où Trump affirme « c’est les Etats-unis d’abord », le contraste a été saisissant, et donne à la France une responsabilité encore plus grande dans le nouvel ordre mondial qu’il faut reconstruire.

Libération de Loup Bureau !

 

LoupBureau

 

La libération du journaliste français Loup Bureau est une nouvelle dont on doit se réjouir en saluant au passage le travail de la diplomatie française et du gouvernement dans cette affaire.

Elle ne doit pas faire oublier qu’il reste des dizaines de journalistes emprisonnés en Turquie.

Les journalistes on peut les aimer, les détester, les craindre ou les chercher. Mais à chaque fois que l’on cherche à museler la presse, c’est la démocratie qui recule.