Nous vivons depuis l’élection d’Emmanuel Macron une période politique tout à fait particulière.
Nous avons un président de la République dont tout le monde considère déjà la réélection acquise.
Pourtant rien n’est moins sûr désormais. Macron a échoué sur un point fondamental entrevu aux élections municipales et confirmé ce dimanche aux élections régionales et cantonales.
Il n’a pas réussi à construire un parti présidentiel. En marche est en panne ou en galère, comme vous voudrez. Résultat, aucune région gagnée mais pire, un parti présidentiel humilié, éliminé dès le 1er tour dans de nombreuses régions.
La conséquence de cette absence d’élus dans les territoires c’est que nous arrivons à l’élection présidentielle avec un président totalement hors sol.
Ce qui était compréhensible il y a 5 ans compte tenu de son parcours politique inedit est totalement incompréhensible aujourd’hui.
Macron a été élu sans parti. Peut il être réélu sans parti ? Et surtout peut il gouverner ? Rien n est moins sûr.
Cela ne sera certainement pas l’état de grâce de 2017 où il a suffit de coller une étiquette Macron dans le dos d’un candidat pour le faire élire député. Il n’y aura pas de 2eme vague Macron et un tas de députés de circonstance, élus en 2017, ne seront pas réélus.
Les français pourraient être tenté en juin 2022 de reconstruire par le biais de l’assemblée nationale le clivage gauche droite qu’il est impossible de restaurer par l’ élection présidentielle, semble t il.
Pourrait ainsi se dessiner une cohabitation tout à fait inédite entre un président clivant (populaire ou détesté) et une Assemblée Nationale à majorité LR qui pourrait durer cinq ans.
Si je me suis laissé aller à cette petite fiction, c ‘est simplement pour vous dire à toutes et tous que le jeu demeure ouvert pour un PS profondément rénové capable de parler aux 66% d’ abstentionnistes désabusés dont il faut reconquérir la confiance.