Si c’était confirmé, ce serait une décision inique. C’est ce qui entraîne le fait que deux familles, une albanaise, les Zebi avec un plus jeune enfant âgé de 20 mois , et l’autre ,nigériane, avec un bébé de 17 mois, ont été débouté par le tribunal administratif de Nice.
Ces deux familles se retrouvent donc à la rue, alors que les Zebi, actuellement hébergés grâce à une chaine de solidarité privée, ont en plus un enfant de 6 ans scolarisé à l’école du port.
Il est temps de mettre les pieds dans le plat car l’État, non seulement ne fait pas face à ses obligations, mais en plus, commence à avancer un autre argument insidieux : le coût de l’hébergement.
Ceux qui connaissent bien la problématique de la précarité savent que l’État dépense une fortune chaque année pour l’accueil, entre autres, de migrants prioritaires en chambre d’hôtel !
Alors, le fait que l’État communique sur la somme qu’a coûté l’hébergement en hôtel de la famille Zebi, en période hivernale, 9 500 euros, est particulièrement révoltant.
C’est astronomique et l’on voit bien l’arrière pensée qu’il y a derrière la communication de ces chiffres et la façon dont l’extrême droite pourrait les utiliser.
Les Zebi s’inscrivent juste dans l’application d’une directive européenne qui oblige les états membres de l’UE à loger les demandeurs d’asile le temps de l’instruction de leur dossier.
Les Zebi n’ont jamais demandé à être logé dans un hôtel ! C’est l’État qui utilise les fonds publics en préférant entretenir la précarité des migrants en payant des chambres d’hôtel, par définition éphémères, plutôt que d’institutionnaliser l’accueil des migrants en affectant un bâtiment à cet effet. Même si cela reviendrait beaucoup moins cher.
En ce sens tout le monde pense à l’hôpital Saint Roch, actuellement désaffecté, en l’attente du projet de grand commissariat et qui accueillera demain le centre de rétention. Il pourrait dans l’attente, héberger nombre de familles à moindre coût et avec un encadrement adapté.
L’État pourrait aussi créer une allocation d’hébergement temporaire pour rémunérer des familles d’accueil, qui pourraient ainsi trouver un complément de revenus tout en participant à un mouvement de solidarité.Une déclinaison du gagnant-gagnant.
Bref, il y a d’autres solutions que de payer des hôtels.