Non aux violences homophobes !

 

J’apporte tout mon soutien à la communauté LGBT victime d’un nombre croissant de violences homophobes dénoncées de plus en plus fréquemment sur les réseaux sociaux.

C’est incroyable ce que les réseaux sociaux peuvent être efficace pour révéler des actes inacceptables et contraindre les pouvoirs publics à réagir. C ‘est ce qui vient de se produire avec la visite de Christophe Castaner accompagné de deux ministres dans les locaux de l’association SOS Homophobie.

Le message est clair. Il semble que le gouvernement se mobilise et apporte son soutien à la lutte contre les violences homophobes. Les associations LGBT – Lesbiennes-gays-bisexuels-transgenres – n’en peuvent plus de voir des visages tuméfiés postés sur Internet.

« Cela montre que l’homophobie est ancrée dans nos sociétés, déplore Joël Deumier, président de SOS Homophobie. Elle persiste malgré l’évolution des droits, malgré l’évolution des mentalités ». La remarque de la garde de Sceaux vient illustrer ce propos et prend tout son sens. Elle n’hésite pas à dire qu’ il y a une forme de paradoxe puisqu’il y a un nombre de plus en plus élevé de plaintes, mais des condamnations qui sont fondées sur des circonstances aggravantes liées à des faits d’orientation sexuelle de genre sont très peu nombreuses. le dépôt de plainte en ligne est également envisagé.

Un certain nombre de mesures ont été annoncées, notamment le doublement des effectifs de la cellule “haine discrimination” de la plateforme Pharos qui veille sur les réseaux sociaux. La mise en place d’un « référent LGBT » dans les commissariats et groupements de gendarmerie a également été évoquée.
D’autres mesures émanant d’autres ministères devraient être annoncées prochainement.

Le ministre de l’éducation nationale a aussi annoncé des mesures pour lutter contre l’homophobie dès l’école, et le secrétaire d’État au Numérique est engagé sur les sujets de lutte contre la haine en ligne.

Tout cela donne l’image d’une action globale et cohérente. C’est maintenant sur le terrain que sera jugée son efficacité.

Rencontre avec Raphaël Krafft !

 

Raphaël Krafft est un journaliste free-lance qui va au fond de ses enquêtes. Il était à Saint Jean d’Angely pour expliquer comment il était devenu passeur. Un récit passionnant.

En juin 2015 la France ferme ses frontières. En septembre 2015 il est le spécialiste du campement de la goutte d’Or à la porte de la chapelle. Il y a moins de réfugiés dans Paris intra muros aujourd’hui qu’ il n’y en avait en 2015.

Le livre commence en septembre 2015. Il s’agit de faire passer la frontière à deux jeunes soudanais bloqués à Vintimille.

« Passeur » est un récit qui raconte une démarche à la fois publique et personnelle.

Il décide de faire un reportage sur ce qu’ il se passe entre Menton et le Mercantour. Il fait des
randonnées sur le Pas de la Mort. Il a deux amis positionnés de part et d’autre de la frontière, Hubert ex soixante-huitard et Enzo, communiste embourgeoisé.
Une famille kurde dormait sur le quai de la gare à Vintimille. La famille kurde a pu passer.

Raphael Krafft n’est pas un militant c’est une succession de situations d’émotions fortes, le goût du frisson et de l’aventure qui l’ont poussé à devenir passeur.

C’est là qu’il rencontre un soudanais qui lui explique comment il se fait arrêter par la police française. Le soudanais lui dit : Vous avez des noirs aussi en Europe mais ils ne portent pas le désespoir sur eux, C’est pour cela que la police nous reconnaît.

Raphaël Krafft sera touché par le fait que ce soudanais ne veut pas aller comme beaucoup en Angleterre. Il rêve de venir en France.

C’ est scellé. Il va le faire passer. Comment ?

Il faut répondre à des questions que l’on ne pensait jamais se poser. Où garer la voiture?
Y-a-t-il des mouchards dans le village? Peut on utiliser son portable?

C’est le choix du col de la cerise qui relie le val d’ Entracque à la vallée de la Vésubie. C’est le chemin, en sens inverse, qu’empruntaient des juifs fuyant Saint-Martin en septembre 1943. C’est par là qu’il passera.

C’était plein !

Soutien à Rei et Coralie !

 

Elles avaient choisi la France, pays ouvert aux droits LGBT

Face au mur de l’administration elles nous ont alerté et ont réclamé notre aide. Quand on lit leur histoire ( que j’ai résumé), il y a de quoi être révolté !

Rei et Coralie se sont rencontrées en Angleterre dans une école d’acting. Rei est japonaise et Coralie, française. Elles se sont aimées, et mises en couple. Une fois leurs études terminées elles ont donc ont décidé de rentrer s’installer en France. Elles se sont pacsées au bout de 7 mois et de quelques difficultés administratives.

Mais c’est depuis le 16 juillet 2016, date de dépôt de demande de carte de séjour de Rei à la Préfecture de Nice que la vraie galère a commencé. Depuis cette date, Rei est dans l’attente de sa carte de séjour. Depuis juillet 2016, elles se sont rendues tous les trois mois à la préfecture pour renouveler les récépissés.

Depuis juillet 2016, elles n’ont quasiment eu aucune nouvelle du dossier, la préfecture n’a donné aucune réponse, ni positive, ni négative. Elle a, semble-t-il, ignoré les courriers de leur avocat jusqu’au point où il a dû saisir le tribunal administratif de Nice.

Finalement le 2 septembre dernier, la réponse de la préfecture est tombée. La demande de Rei est rejetée, elle a jusqu’au 30 septembre pour quitter le territoire français.

Elles refusent cette décision et elles ont raison.

Elles travaillent en France, elles vivent en France, elles sont pacsées. Elles défendent leur droit de s’aimer et de vivre ensemble dans notre pays.

Je vais intervenir auprès du préfet des Alpes-Maritimes afin que cette décision soit reportée. Je veux croire en une décision rectificative.

En tout cas il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour ne pas laisser se faire une chose pareille. Et en premier lieu, il faut se mobiliser et les entourer. A partager.

135 euros d’amende pour peindre le quai des Etats Unis !

 

 

C’est la mésaventure qui est arrivée au peintre Omar Lolang, quai des États-Unis, le 18 août en soirée.

Le motif de l’amende : embarras d’une voie publique par dépôt sans nécessité d’objets ou matériaux entravant la libre circulation ! Un chevalet, des pinceaux et des tubes de peinture sans doute…

Après Steve Villa Massone, le pianiste au piano rouge, régulièrement ennuyé par la police municipale, c’est le tour d’Omar Lolang, l’artiste peintre. Nous ne pouvons pas continuer à laisser s’accomplir de tels abus de pouvoir.

Je demande à Christian Estrosi d’annuler cette amende totalement injuste qui montre une fois de plus le peu de cas que la ville fait de ces artistes qui, pourtant,contribuent à l’animation et au rayonnement de la ville. Si ses prédécesseurs avaient eu des comportements pareils, Matisse n’aurait pas pu peindre certaines de ses œuvres, et les célèbres aquarellistes, les frères Mossa, n’auraient jamais laissé un patrimoine aussi important.

Serge Dotti, récemment disparu, avait dit une fois qu’à Nice, les artistes étaient des exilés de l’intérieur.

Ce n’est pas ce que je veux pour ma ville. C’est pourquoi nous devons soutenir le peintre Omar Lolang !