A la soirée des jeunes du refuge

 

J’étais à la soirée des jeunes du refuge. Une très émouvante qui démontre à quel point cette association a un rôle important pour soutenir les jeunes homosexuels rejetés par leur famille.

Certains se retrouvent à la porte de chez eux insultés, battus, rejetés par leurs parents dont ils ont tant besoin. C’est un combat à mener.

À la rue, il y a le refuge où ils peuvent être accueilli sans jugement pour être apaisé et relancé par une recherche d’emploi, une reprise d’études, une autonomie progressive.
Dégoutés de la vie de la société

Nous étions à J – 3 de la semaine nationale du refuge.

Je retiens de cette soirée l’image de Christian pensionnaire du refuge, qui est resté 4 ans chez lui sans sortir et avait grossi de 50 kgs. Il s’était renfermé sur lui même.
C’est le refuge qui l’a sorti de ce mauvais pas et lui a redonné confiance en lui.

Je salue le travail de Nicolas Nauguier et Remy Rego et l’ensemble des bénévoles qui, cette année encore, ont accompli beaucoup de travail.

Petits-déjeuners en REP et REP+ : Nice encore exclue de la phase expérimentale

Cela devient une mauvaise habitude. Moins de deux mois après la publication de la liste des territoires concernés par l’expérimentation des emplois francs dans laquelle ne figure aucun quartier de Nice, rebelote avec les petits-déjeuners en REP et REP+.

Le ministre de l’Éducation nationale vient d’annoncer le financement par l’État des petits-déjeuners des enfants des territoires prioritaires. L’objectif est de permettre à ces enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide et d’apprendre ainsi dans de meilleures conditions afin de réduire les inégalités dès le plus jeune âge.

Je soutiens cette mesure gouvernementale mais je constate une fois de plus que Nice et son académie sont exclues de la phase expérimentale qui a débuté en avril 2019. Les petits Arianencs ou les enfants des Moulins et ceux des autres zones REP de la ville n’ont-ils pas également faim le matin ?

Il semblerait que le dispositif soit généralisé en septembre 2019. Si c’est le cas, c’est un moindre mal. Mais, je demande au maire de Nice, une nouvelle fois absent sur un dossier éminemment social, de réunir, avec le rectorat, les personnels de direction des écoles concernées afin de préparer, dans les meilleures conditions, l’application de cette mesure qui s’appuie sur le volontariat des écoles.

A Nice, on est premier pour la reconnaissance faciale, pour la Safe City, pour expérimenter Reporty ou le détecteur d’humeur. Mais, on est dernier pour les emplois francs ou pour les petits déjeuners en REP, certains y verront une coïncidence, j’y vois malheureusement une cohérence.

Communiqué de presse.

La montée des égoïsmes urbains

 

Et si être maire d’une grande ville se limitait un jour à gérer les contradictions urbaines dans les années à venir ?

Je me pose la question en voyant la polémique naissante ruelle des halles aux herbes dans le vieux Nice à propos de l’installation de douches municipales.

Jusque là elles étaient rue de l’ancien Sénat sans que personne ne s’en émeuve. Mais la perspective de leur déplacement fait du bruit. Pourtant c’est un service public qui n’est pas uniquement utilisé par les SDF mais aussi par certaines personnes âgées du quartier.

Même si nous sommes en période pré-electorale, je ne céderai pas à cette démagogie de proximité qui fait que certains élus n’hésitent pas à mettre leur drapeau et leurs valeurs au fond de leur poche pour venir flatter un égoïsme localisé.

Mais force est de constater que ce comportement de la population se généralise. Plus aucune nuisance n’est acceptée, tolérée. Plus personne ne porte une vision collective. C’est le règne du chacun pour soi.

Un limonadier se plaint d’une fontaine devant sa terrasse. Allez on ferme la fontaine en plein été.
Un quartier se plaint d’une bande de jeunes. Qu’à cela ne tienne, on grillage une place.
Une élu ne veut pas dans son canton un centre d’ hébergement pour femmes battues, eh bien on le fait ailleurs.
Banimmo ne veut pas de maraude pour SDF devant la gare du Sud, on déplace la maraude vers la rue Reine Jeanne.
Le CAARUD gène rue Offenbach, on le ferme laissant les toxicomanes sans lieu d’accueil en centre ville.
Donc fort logiquement les riverains de la ruelle des halles aux herbes ont raison de protester contre l’installation de ces douches municipales.
Il n’y aucune raison qu’ils n’aient pas gain de cause tant le courage de dire tout simplement qu’une grande ville à des contraintes qu’il faut repartir manque !

Gratuité des permis de conduire : Améliorer le dispositif !

 

Dans le cadre de la consultation  » influence ta ville » des 18-25 ans, la demande d’une aide au permis de conduire est fréquemment revenue et a été retenue par le maire. Nous avons voté pour la délibération qui a présenté le dispositif en conseil municipal le 7 juin 2018.

Un dispositif a été mis en place et il s’avère inadapté quand, comme notre groupe, on défend en premier lieu la solidarité.

Le dispositif touche 150 jeunes par an, qui ont déjà obtenu le code et bénéficient d’une aide de 450 euros. La ville consacre donc à cette opération 67 500 euros. En échange le jeune doit effectuer 30 heures de travail dans une association.

Or après deux mois de mise en place, les premières constatations sont les suivantes :

– Ce sont les 150 premiers qui bénéficient de l’aide. Autrement dit, ceux qui en bénéficient sont ceux qui sont informés et pas forcément les plus précarité.

– Il n’y a pas de critères sociaux pour les attributions. Ainsi un étudiant d’une grande école privée de commerce où la scolarité coûte en moyenne 8 000 euros par an a bénéficié de l’aide.
Le dispositif n’a pas été mis en place pour ce type de profil pour lequel la solidarité du contribuable n’a pas à être sollicitée. Ce n’est pas acceptable pour notre groupe qui défend la solidarité et la justice sociale. L’ argent public est devenu trop rare pour permettre des effets d’aubaine.

– Enfin la contrepartie des 30 heures effectuées dans une association n’est ni coordonnée, ni validée. Des attestations sont fournies au dossier, sans aucun contrôle.

– Nous proposons, pour que l’organisation de la contrepartie soit crédible et efficace que :

– Toutes les associations soient informées de l’existence de ce dispositif et mobilisées pour accueillir ces jeunes pour 30 heures.

– que les offres des associations soient centralisées au service municipal en charge du service civique et et des TIG et que les orientations des jeunes soient effectuées par la mairie.

– Qu’à défaut d’offres déposées par les associations, ce soit la mairie qui accueille les jeunes pour les 30 heures de contrepartie.

PORTRAITS DE VIHES

 

C’est une exposition itinérante accrochée aux grilles (il faut bien qu’elles servent à quelques chose) du jardin de la villa Thiole.

Quinze portraits nous interpellent, interpellent les passants, les clients du marché de la Libération, pour leur expliquer à travers un texte leur séropositivité et leurs vies.

Ils rappellent qu’ils vivent avec le VIH et que ce n’est pas facile. La médecine a fait des progrès, pas la mentalité. Désormais on ne meurt plus du SIDA mais le regard des autres, lui, n’a pas fondamentalement changé. La discrimination est plus insidieuse mais elle subsiste. Avec l »association ELCS, élus locaux contre le SIDA, la ville de Nice s’ est engagée dans le projet « objectif SIDA zéro » d’ici 2030. C’est une bonne chose. Je connais Jean-Luc Roméro depuis des années, il était conseiller régional d’île-de-France et c’est par ce biais qu’il a fondé ELCS.

A l’époque il était venu à Nice lorsque la Région avait contractualisé avec l’État dans le cadre du contrat de plan État Région le financement de deux CRIPS pour la région PACA, cas unique en France.