La hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers est une fausse bonne idée.
Plusieurs universités ont annoncé qu’elles n’appliqueraient pas la hausse des frais d’inscription pour les étudiants venant de pays hors de l’Union européenne comme le souhaite le gouvernement.
Je souhaite que tout soit fait pour qu’il en soit de même à l’Université de Nice et je suis prêt à soutenir toute initiative allant dans ce sens.
Cette mesure relève d’une vision à court terme qui me parait incompatible avec le discours d’Emmanuel macron prononcé à Erevan, affichant sa volonté de développer la Francophonie.
Elle n’est pas plus compatible avec la relation privilégiée, économique et culturelle que nous entretenons avec nos anciennes colonies et est porteuse, à terme, d’un recul de l’influence française en Afrique, incompatible avec la volonté exprimée de donner un nouvel essor à la politique de coopération et de développement que la France prétend mener.
Enfin elle n’est pas compatible avec l’objectif d’accessibilité aux universités françaises pour former les élites de demain. Une telle mesure conduirait à précariser davantage les étudiants étrangers extra-communautaires dont les parents ne sont pas riches et introduirait une forme larvée de sélection par l’argent.
Un master coûtera 243 euros à un étudiant européens et 3770 euros à un extra-communautaire. Ainsi on accueillera plus que les étudiants de familles aisées.
Les étudiants africains iront alors au Canada, aux États-Unis et qui sait, peut être en Chine, et cette fausse bonne idée se traduira immanquablement par un recul de notre influence dans le monde.