Archives de catégorie : Ports
Mauvaise nouvelle pour le port de Nice et pour les usagers !
Trois ans à peine après l’ouverture de la ligne Bastia-Nice-Bastia, la compagnie de navigation italienne Moby Lines vient de faire savoir qu’elle n’assurera plus les liaisons entre la Côte d’Azur et la Corse. Cette décision prendra effet rapidement, puisque la dernière traversée vers Bastia est prévue pour le 6 janvier.
C’est une décision surprenante puisque l’objectif que s’était fixé la compagnie, 100 000 passagers en deux ans a été atteint. La raison est donc à chercher ailleurs.
Deux raisons sont avancées :
– le port de Nice est trop cher, ce que conteste avec véhémence la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur. Les chiffres fournis par la CCI sont contradictoires avec ceux de la compagnie. Nice s’estime moins cher que Toulon et inversement. Je n’ai aucun moyen de vérifier ces chiffres.
-la famille Onorato, fondatrice de Moby Lines, veut se recentrer sur le marché italien. La fréquence des liaisons entre Livourne et Bastia serait en effet doublée pour la saison 2019, et une ligne sera lancée entre Bastia et Piombino.
Les deux navires affectés à la traversé Bastia-Nice, le Moby Vincent et le Moby Kiss, ont été construits il y a 40 ans, et c’est l’âge de ces bateaux, et des difficultés de gestion de la flotte, qui auraient amené à cette réorganisation commerciale.
Ainsi après la disparition de la SNCM sur Nice et le jet de l’éponge de la compagnie Mobylines, la compagnie Corsica Ferries va se retrouver en situation de monopole pour les liaisons maritimes reliant la Côte d’Azur à la Corse à partir de Nice. Or les situations de monopole se traduisent toujours par des hausses de tarif, une mauvaise nouvelle pour les usagers.
Socio-professionnels : Le Port monte à son tour au créneau !
Par la voix de plusieurs restaurateurs, commerçants et par celle du président de l’association « la Mouette », le port de Nice se réveille et monte au créneau sur la question cruciale de l’animation portuaire qui fait défaut et met désormais en péril l’équilibre financier de plusieurs affaires.
Ce n’est pas la première fois que j’interviens sur ce sujet ces derniers mois. j’avais mis l’accent sur la disparition progressive des manifestations organisées par les petites associations et notre groupe a même proposé un vœu portant sur la création d’un fonds municipal d’intervention pour aider à l’application des nouvelles normes de sécurité et au maintien de cette activité.
Pour le port de Nice, c’est la quadruple peine !
- Tout le quartier est, qu’on le veuille ou non, impacté par le chantier de la ligne 2 du tram avec toutes les modifications des sens de circulation qui en découlent.
Les associations ;assez nombreuses dans le secteur, n’ont plus les moyens d’ organiser leurs animations. - De nouvelles mesures de sécurité sont mises en place pour l’embarquement dans les ferries vers la Corse. Elles créent d’importants bouchons et provoquent des nuisances, notamment pour les terrasses des restaurants.
- Enfin il y a les conséquences des annulations en cascade qui influent sur l’animation du port et qui continuent, contrairement au discours officiel de la métropole et de la ville de Nice : annulation du feu d’artifice du 15 août, annulation de la fête de l’Assunta où chaque année, les pointus sortent dans le port, et surtout annulation de la fête du Port qui était une soirée très importante chaque début du mois de septembre.
Port de Nice : on ne parle plus d’extension mais de reprofilage !
J’apprends avec étonnement par notre quotidien régional que le président de la métropole est allé présenter, au Port de Nice, sa feuille de route, à une assistance clairsemée (photo faisant foi). Cela, avant même que le Conseil Métropolitain ne se soit prononcé sur le principe de création d’une commission locale de proximité et de l’environnement, le dossier étant inscrit à l’ordre du jour du jeudi 29 juin.
L’opposition est pour le moment exclue de cette commission.
On le comprend mieux en lisant que la Chambre de Commerce et d’Industrie va relancer l’étude du reprofilage du quai pour accueillir des bateaux nouvelle génération, moins bruyants et moins polluants.
Or, ni le bruit, ni la pollution n’ont jamais nécessité de reprofilage d’une digue. C’est le gabarit des bateaux accueillis qui l’impose. C’est 17 ans après, le projet d’accueil de grands navires de croisière, qui, au détour de la création d’une commission, resurgit. J’appelle tout le monde à la plus grande vigilance.