Tout le monde avait en tête le drame de Salomé. Cette dérive est inacceptable et insupportable.
J’ai cru rêver en découvrant ce matin que la métropole mettait en cause AirBNB en indiquant que si les poubelles débordaient, les fautifs étaient les locataires AirBNB !
Que le phénomène AirBNB se développe sur la Côte d’Azur, et plus particulièrement à Nice est un fait incontestable.
Mais nous sommes une ville touristique, et tout est fait par cette même métropole pour accueillir chaque année davantage de touristes. Ouverture de nouvelles lignes aériennes, transfert en ville à 1€50, multiplication de l’événementiel etc.
Il faut être cohérent. On ne peut pas vouloir chaque année davantage de touristes et en même temps s’étonner qu’ils provoquent des nuisances.
La première des nuisances, ce sont les déchets. Leur volume augmente considérablement mais rien n’est fait par ailleurs pour absorber ce surplus saisonniers.
Il y a quelques jours je proposais que l’on rajoute des poubelles de rue dans les zones très fréquentées.
A juste titre certains participants à la discussion ont proposé plutôt de multiplier les passages pour vider les poubelles.
D’autres ont évoqué la nécessité de sensibiliser les commerçants à une politique du zéro déchets.
Toutes ces réflexions sont louables et méritent d’être approfondies mais on ne peut pas pointer du doigt AirBNB parce qu’il faut un bouc émissaire.
En tout cas le touriste, qu’il soit hébergé dans de la famille, en hôtel, en AirBNB ou en camping ne peut être tenu pour responsable de la saleté et de la pollution visuelle que représentent des sacs à ordures ou des restes alimentaires déposé au pied de poubelles saturées. On ne peut pas exiger du touriste ou de quiconque d’ailleurs, qui prend la peine d’aller jusqu’à une poubelle, de la ramener chez lui parce qque la poubelle de rue est saturée.
C’est à la métropole d’assumer la responsabilité, soit en multipliant les passages, soit en installant d’autre poubelles, de la propreté des lieux et de s’assurer de la capacité à absorber les déchets.
Photo ce matin au port de Nice, place Île de Beauté.
Jean-Mathieu Michel, maire de Signes depuis 1983, est mort hier, renversé par un fourgon alors qu’il tentait d’empêcher son conducteur de déposer des gravats sur un chemin privé de la commune.
Après avoir aperçu plusieurs individus en train de décharger illégalement des gravats sur un chemin privé, il leur a demandé d’arrêter et de récupérer les gravats au sol. Mais en repartant, le véhicule a percuté l’élu de 76 ans, qui a été tué.
Les décharges dites « sauvages » sont des lieux inappropriés d’abandons intempestifs de déchets de particuliers ou d’entreprises. C’est ainsi qu’il nous arrive de découvrir à la croisée de deux chemins forestiers ou au bord de la route tout simplement un stock de gravats.
Mais échapper à une verbalisation, cela vaut-il la mort d’un homme, d’un élu attaché à sa commune et à l’ environnement ?
Je pense à sa famille bien sûr. Cela peut paraître tellement dérisoire et en même temps tellement significatif de la dérive actuelle. Cette société de plus en plus violente où la vie est de moins en moins sacrée et où chaque jour des gens la perdent pour des motifs au combien dérisoires
La mort de Jean-Mathieu Michel est un symbole de cette dérive Et la question se pose : un maire peut il exercer ses pouvoirs de police sans risquer sa vie ? C’est, je pense la première fois, que se produit un tel drame.
C’est la question que l’on peut se poser au plus fort de l’été quand on voit les jeunes de Rauba Capeu plonger des rochers.
Et l’arrêté préfectoral interdisant les plongeons jusqu’au 31 octobre, en dehors qu’il fixe un cadre légal pour permettre une verbalisation à 11 euros pour les contrevenants ne peut y changer grand chose.
Il n’ y a malheureusement que la confrontation à l’accident qui peut faire œuvre de pédagogie. Il s’est produit le 6 juillet, jour où un jeune, manquant son impulsion, a atterri dans les rochers, se blessant sérieusement.
Ce n’est pas « la peur du gendarme » qui les freine provisoirement , mais la peur tout simplement.
Pendant des années il s’est passé la même chose au plongeoir, à côté de la plage des Bains Militaires.
Avant de redevenir un restaurant, ce plongeoir désaffecté était devenu un tremplin de sensations fortes pour les jeunes. Et les différents obstacles placés pour les empêcher de monter rendait finalement l’escalade au plongeoir plus périlleuse que le plongeon lui-même (photo)
C’est la saison, chaque année pendant l’été surgit à un moment ou un autre la question de la prolifération des rats. sans doute tout simplement parce que la chaleur impacte davantage les ordures ménagères et les font sortir plus facilement, attirés par les poubelles des restaurants.
Chaque année je reçois des plaintes notamment des cités de l’est de la ville, Roquebillière, Bon Voyage et je signale les quartiers à la ville.
Hier la mairie faisait état de 1700 opérations organisées par le service de lutte anti vectorielle et ses 8 agents. Ces opérations consistent à leur donner des aliments empoisonnés.
Ils s’attaquent à de nouveaux produits tout aussi digestes. C’est le cas de câbles de voitures, notamment sur des Smarts mais pas seulement. Ils apprécient les arrivées d’essences sur les Renault, les durites des Mercedes et les câbles ABS des Audi, entraînant des réparations fort coûteuses.
Poser la question de la prolifération des rats ne relève pas de la démagogie électorale, c’est un enjeu de santé publique, les rats étant vecteurs de leptospirose.
1. Il est évident qu’il faut augmenter les moyens de ce service. 8 agents pour une ville de 350 000 habitants c’est beaucoup trop peu.
2. Les moyens en suffiront pas s’il n’y a pas une prise de conscience citoyenne. Des comportements sont à changer, notamment dans certaines cités
Il faut éviter la dépose des sacs poubelles n’importe où sur la chaussée ou pire de jeter les poubelles par les fenêtres comme c’est trop souvent le cas, notamment à la cité Roquebillière.
Il faut conserver les aliments dans des endroits fermés.
Au niveau des habitants et des syndics , il faut veiller à un nettoyage régulier des parties communes et installer des grilles dans les caves pour rendre leurs déplacements plus difficiles.
Un point essentiel : si votre syndic ou votre office HLM ne fait pas le nécessaire, n’hésitez pas à faire remonter l’information ou à saisir directement le direction de l’hygiène publique de la ville.
Alors qui est prêt ou prête à se mobiliser sur ce problème qui je le rappelle est avant tout un problème de santé publique.