Toxicomanie et drogue : Merci au CAARUD.

 

J’ai visité le CAARUD au 12 rue Emmanuel Philibert, il y a quelques temps. Les locaux sont spacieux et très fonctionnels. Ils sont agencés en fonction des activités qui s’y déroulent. Un salon d’accueil, un box pour un entretien prive, des toilettes douches, une buanderie pour le linge, etc.

Le CAARUD, c’est le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues.

Ici l’insertion dans le quartier s’est plutôt bien passée et c’est presque miraculeux. Les gens détestent tout ce qui de près ou de loin touche à la drogue. Le CAARUD était avant rue Offenbach. De multiples actions de riverains avaient fini par en venir à bout. J’avais à l’époque protesté contre cette fermeture.

Cela avait aboutit à ce que des populations toxicomanes se fixent n’importe où. Il y en avait dans le parking Notre Dame, tout autour de l’église. Les toxicos se fixaient en public tous les jours comme cela vient de se passer au square Marshall. La situation était telle que plusieurs associations (AIDES, Médecins du Monde et l’AFR) étaient montées au front avec mon appui pour rappeler que la « prise en charge des usagers de drogues n’est pas le problème, c’est la solution ! ».

L’idée d’Estrosi de mettre le CAARUD à Pasteur près de l’hôpital à fait long feu. C’était tout simplement stupide car les toxicomanes sont une population de centre ville et peu mobile.

Le système actuel d’un CAARUD, quartier du Port, coordonnant des distributeurs de seringues en ville est meilleur mais encore perfectible.

Car les distributeurs de seringues reproduisent le même schéma. Celui placé rue Édouard Beri a distribué en 2018 plus de 2000 seringues. Ceux de l’avenue Semeria à Saint Roch et de l’avenue de la Californie, bien moins. Car les toxicomanes n’y vont pas. C’est trop loin du centre ville.

Il faudrait implanter deux nouveaux distributeurs en centre ville afin que l’activité d’Édouard Beri se trouve allégée et mieux répartie. Mais cela pose la question de leur lieu d’implantation qui renvoie à ce schéma détestable. Les gens sont plutôt pour mais à condition que ce ne soit pas près de chez eux.

Un sujet brûlant qui nourrit la démagogie et le populisme du Rassemblement National et qui ne sera certainement pas abordé en période pré-électorale. Les toxicomanes attendront.

124 enfants privés de cantine à Nice.

 

Alerté sur cette situation par RESF, j’ai décidé de saisir le maire de Nice et j’ai adressé un communiqué à la presse expliquant la situation et ses causes.

« En cette fin d’été, veille de rentrée scolaire, se pose, comme chaque année, le problème des dettes de cantine contractées par les familles l’année précédente. Mais cette année, en raison de l’attitude de la mairie de Nice, la situation est critique.

La ville de Nice accorde, en effet, deux trimestres de gratuité cantine (de septembre à février inclus), les mois restants (de mars à juillet) sont à la charge des familles qui, majoritairement, sont dans l’incapacité de payer le restant dû.

Mais, contrairement aux années précédentes, alors qu’elle tolérait une dette inférieure à 50 euros, la mairie de Nice exige désormais que les familles aient une dette de zéro euro pour accepter la réinscription des enfants.

Au lieu d’aller vers plus de souplesse, consigne a été donnée (par qui ?) de rendre les conditions d’accès à la cantine plus sévères.

L’argument central évoqué est que dès cette rentrée, la mairie de Nice va appliquer le tarif 1 euro le repas en élémentaire et 0,80 euro en maternelle, tarif consenti aux familles démunies. Ce sera un allègement pour l’année qui démarre et notre groupe n’y pas été pour rien puisque nous avions déposé un vœu en ce sens lors du Conseil municipal du 27 février 2019. Mais cela ne change en rien la dette des familles en grande précarité pour l’année écoulée.

Je me permets de vous rappeler que la question de la nourriture des enfants est primordiale pour une meilleure réussite scolaire. Et que pour ces enfants précarisés en particulier, il est important de pouvoir avoir au moins quatre repas par semaine. En effet, il ne faut pas oublier que certaines familles sont souvent dans l’impossibilité de cuisiner (car logées parfois en chambre d’hôtel, squat, etc.).

Dans les conditions nouvelles imposées par la mairie, à ce jour, le montant des impayés de cantine à l’école, évalué par l’association RESF, s’élève à 9 797,32 €. Cela concerne 79 familles et 124 enfants.

Il me paraîtrait particulièrement opportun que le prochain Conseil municipal se prononce favorablement pour effacer cette dette. Le montant en question pourrait être prélevé sur la ligne budgétaire 6232 « fêtes et cérémonies » sur laquelle 1 392 578 euros ont été inscrits au titre du budget 2019.  0,7% de ce budget permettrait à tous les enfants d’être inscrits à la cantine.

L’invasion de rats empire aux Liserons !

 

Il est très rare que j’intervienne sur un même sujet à 48 heures mais la situation est tellement grave dans ce quartier que cela le justifie

Parce que je considère qu’il est de la responsabilité d’un élu d’aller le plus loin possible dans ses dossiers je vous annonce que j’ai interpellé Christian Estrosi par Twitter ce matin :
Urgence. La ville de #Nice06 n’a pas compris ce qu’il se passe aux #Liserons. 48 heures après la dératisation les #rats reviennent encore plus nombreux. Seulement 7 boîtiers ont été posés, il en faudrait des dizaines. Situation le 21 août à 19 h. #ILoveNice #propreté
@cestrosi

Et que je lui ai adressé la vidéo particulièrement choquante tournée hier soir en fin de journée

Des rats gros comme des pigeons!

 

C’est la désagréable surprise que j’ai eu lors de ma dernière visite aux Liserons. Les résidents n’osent plus sortir leur chien et un jeune a été récemment mordu. Dans la vidéo tournée sur place on voit les rats courir après les pigeons et les chasser.

Je suis immédiatement intervenu auprès du maire pour réclamer une opération de dératisation en urgence. Au delà de la dignité et du respect même des habitants, œil s’agit d’un problème de santé publique.

Vous pourrez lire l’article de Celia Malleck sur Nice-Matin pour plus de détails. Le 1er adjoint à immédiatement réagi et annonce une opération de dératisation dès aujourd’hui.

Visite au CHUN de la rue Trachel.

 

Comme je l’avais annoncé hier, je suis allé visiter un centre d’hébergement

C’est un accueil de Nuit de 99 places 84 hommes et 15 femmes. C’est là que j’ai choisi d’aller et non à l’accueil de jour qui, sans surprise est ouvert la journée !

Non je souhaitais voir si les centres d’hébergement de Nuit avaient ouvert leurs portes compte tenu de la canicule. Il n’en est rien. Simplement le matin, les SDF quittent les lieux avec une bouteille d’eau et une carte des fontaines de la ville.

Aucune autre instruction n’a été donnée par la mairie, un peu désorganisée depuis que le maire a retiré les délégations à Joëlle Martinaux.

Néanmoins, le CHUN ouvrira ses portes toutes la journée samedi et dimanche en reponse à la canicule

J’ai longuement discuté avec le responsable du site Ismaël Mounchit qui m’a fait visiter tout le commun du centre (salle de télévision, bibliothèque, salon pour les femmes etc). Indéniablement des investissements ont été effectués dans ce centre comme l’attestent certaines photos.

C’est la souplesse de la réponse qui manque face à la lenteur administrative.