Merci à la Fondation Abbé Pierre et à la LDH

 

pour avoir initié un référé suspension contre l’arrêté anti-mendicité pris par Christian Estrosi.

J’ai dénoncé cet arrêté dès sa parution allant même jusqu’à le tourner en dérision en indiquant que Christian Estrosi autorisait la mendicité à Nice entre 2h et 9h du matin.

Je préfère toujours que l’on gagne les batailles politiques par les mobilisations citoyennes plutôt que dans les prétoires.

Mais cette action menée permet au moins à Mireille Damiano de recadrer le débat et de rappeler à l’opinion (et au juge) que cet arrêté est discriminatoire puisqu’il ne touche que les zones touristiques et qu’il porte une atteinte disproportionnée à la liberté d’aller et de venir et à celle d’utiliser le domaine public.

Certaines jurisprudences ont permis d’annuler des arrêtés similaire. La parole est désormais à la justice.

Quand initiative privée rime avec égalité territoriale et solidarité !

 

C’est ce qui vient de se passer avenue des bleuets à l’Ariane. Depuis quelque mois une poissonnerie s’est ouverte à deux pas du marché.

Ouvrir un commerce de proximité est aujourd’hui un défi et il y avait des représentants de Nice Ariane Développement, l’association des chefs d’entreprise de l’Ariane.

C’est une initiative économique encore plus risquée dans un quartier où il n’en existait aucune mais son gérant, Abdel Malik a peu à peu conquis sa clientèle au point que les arianencs sont désormais contents d’avoir ce nouveau commerce de proximité. Nous sommes un quartier comme les autres m’ont ils dit ce matin.

Car ce matin j’étais présent à la poissonnerie pour soutenir une autre initiative, une convention passée entre la Poissonnerie d’Azur et l’association MIR qui participe aux maraudes en faveur des plus précaires et distribue des repas. Désormais MIR récupérera les invendus de la poissonnerie.

Une initiative originale couplant un commerce de proximité avec une association d’aide aux plus démunis. Un modèle appelé à se reproduire s’il s’avère pertinent. Et auquel Cyria B Ness n’est pas étrangère.

Et pour clore ce moment de convivialité ne ratez pas la photo du buffet intégralement réalisé avec des produits de la poissonnerie, un vrai régal.

Visite à la maraude des « restos du cœur »

 

Je suis allé saluer les bénévoles des »restos du cœur » sur leur nouveau lieu de maraude afin d’avoir un échange avec eux.

J’ai suivi et soutenu leur combat face à la tentative de caporalisation du maire de Nice des associations caritatives.

Nous avions refusé de voter ce projet porté par Joëlle Martinaux, l’adjointe aux affaires sociales qui consistait à définir 3 lieux où se dérouleraient les maraudes : rue Fodéré, derrière le parc des sports Jean Bouin, et rue Reine Jeanne.

Ce qui m’avait conduit à rédiger un post intitulé « Estrosi invente la maraude fixe ».

C’est notamment ce dernier lieu, rue Reine Jeanne, qui concentrait l’hostilité des association. C’est ce combat que j’ai soutenu.

Tout le monde avait bien compris que le maire de Nice ne voulait plus de maraude et de SDF devant « sa » Gare du Sud appelée à devenir un lieu touristique de la ville.

Il fallait trouver un compromis au pas de gare du Sud, pas de rue Reine Jeanne. Mais alors où ?

Et c’est donc l’allée Thiole qui a été choisie. Proche de la gare du Sud pour ne pas changer les habitudes des SDF, plus discrète visuellement.

J’ai pu constater par moi-même que tout se passe correctement même si j ai déjà senti poindre chez les bénévoles l’inquiétude des jours de pluie pour l automne prochain. Une question d’abri qu’il faudra régler.

La politique c’est l’art de la négociation et du compromis et le compromis fait souvent avancer les choses.

L’arrêté anti-mendicité déféré devant la justice !

Je tenais à saluer l’action de la LDH qui a introduit, ce jour 3 juillet 2019, un recours en annulation, assorti d’un référé-suspension contre l’arrêté anti mendicité de la ville de Nice n° 2019-01731 pris par M. Estrosi le 3 mai 2019.

Je rappelle que cet arrêté que j’ai immédiatement dénoncé interdit de mendier dans de nombreux secteurs de la ville entre 9h et 22h ( ce qui est aberrant) et prévoit pour tout contrevenant une amende pouvant aller jusqu’à 38 euros.