Le Secours Populaire pleure Julien Lauprêtre

Julien Lauprêtre, l’indestructible président du Secours Populaire depuis 1954 est mort, il y a une semaine à la suite d’une chute.

Hier Nice rendait hommage à cet homme peu médiatique mais au combien important dans la lutte contre la pauvreté et la précarité. J’y suis allé et j’ai fait une brève intervention que vous pourrez écouter.

Comme je l’ai indiqué hier brièvement, Julien Lauprêtre c’était le Secours Populaire mais pas que cela.

Son engagement était la conséquence de son parcours de vie.

Il avait été résistant dès 1942. Incarcéré tout jeune à la prison de la santé, il décide de consacrer sa vie à l’action militante, politique et

Missak Manouchian, le chef du groupe de l’Affiche rouge, qu’il côtoie à la santé lui laisse ce message qui deviendra le fil conducteur de toute sa vie

« Moi je suis foutu, je vais être fusillé, mais toi il faut que tu fasses quelque chose d’utile et que tu rendes la société moins injuste… »

Militant communiste, il a voulu que le Secours Populaire devienne un mouvement d’éducation populaire, indépendant des partis et indépendant de l’état. Chacun d’entre nous a en mémoire ces grandes journées d’été organisées par le Secours Populaire, où des milliers de jeunes de la France entière se retrouvaient après avoir pris d’assaut les gares.

Je partage la peine des salariés, des militants, des centaines de bénévoles qui ont contribué à ses côtés à faire du Secours Populaire, ce qu’il est aujourd’hui. C’était la raison de ma présence à leur côté hier.

La montée des égoïsmes urbains

 

Et si être maire d’une grande ville se limitait un jour à gérer les contradictions urbaines dans les années à venir ?

Je me pose la question en voyant la polémique naissante ruelle des halles aux herbes dans le vieux Nice à propos de l’installation de douches municipales.

Jusque là elles étaient rue de l’ancien Sénat sans que personne ne s’en émeuve. Mais la perspective de leur déplacement fait du bruit. Pourtant c’est un service public qui n’est pas uniquement utilisé par les SDF mais aussi par certaines personnes âgées du quartier.

Même si nous sommes en période pré-electorale, je ne céderai pas à cette démagogie de proximité qui fait que certains élus n’hésitent pas à mettre leur drapeau et leurs valeurs au fond de leur poche pour venir flatter un égoïsme localisé.

Mais force est de constater que ce comportement de la population se généralise. Plus aucune nuisance n’est acceptée, tolérée. Plus personne ne porte une vision collective. C’est le règne du chacun pour soi.

Un limonadier se plaint d’une fontaine devant sa terrasse. Allez on ferme la fontaine en plein été.
Un quartier se plaint d’une bande de jeunes. Qu’à cela ne tienne, on grillage une place.
Une élu ne veut pas dans son canton un centre d’ hébergement pour femmes battues, eh bien on le fait ailleurs.
Banimmo ne veut pas de maraude pour SDF devant la gare du Sud, on déplace la maraude vers la rue Reine Jeanne.
Le CAARUD gène rue Offenbach, on le ferme laissant les toxicomanes sans lieu d’accueil en centre ville.
Donc fort logiquement les riverains de la ruelle des halles aux herbes ont raison de protester contre l’installation de ces douches municipales.
Il n’y aucune raison qu’ils n’aient pas gain de cause tant le courage de dire tout simplement qu’une grande ville à des contraintes qu’il faut repartir manque !

Repas annuel de l’association Le Neemier

 

Il y avait environ 80 participants à la soirée AFRICAINE solidaire qui s’est déroulée Salle Ferriere à Saint Laurent du Var samedi 20 avril.

J’y étais pour apporter mon soutien à Jean Paul Fouilloux et à toute son équipe. Qui s’est enrichie de 4 nouveaux membres du CA.

Tous les bénéfices du repas et de la boutique vont au profit des actions que l’association mène pour la maison des Enfants de Samandéni au Burkina Faso.

La soirée a été animée par le TRIO SABOU ce qui m’a permis d’écouter les sons de ce merveilleux instrument de musique qu’est la Cora.

Quant au repas entre les Samoussas, et le gâteau à l’ananas et à la noix de coco, il y avait la place pour un poulet Yassa. Ce fut l’occasion pour moi de saluer John que je n’avais pas vu depuis un bon moment et qui a ouvert un Restaurant le TANGAOUISSI, à la rue Miron.

Je vous le recommande.

Blanche Gardin a refusé d’être décorée des arts et des lettres

 

Elle a expliqué sa décision prise en rapport à la situation des SDF dans notre pays et par rapport à un propos bien imprudent de notre président pendant la campagne électorale concernant la mise à l’abri de tous les SDF. Nous en sommes bien loin !

Sa lettre est précise et son stylo tranchant comme une lame. En voici l’extrait essentiel.

Vous avez baissé durement les APL qui aident les plus pauvres à se loger, écrit Blanche Gardin à l’adresse d’Emmanuel Macron, vous avez réduit les budgets des centres d’hébergement d’insertion pour les sans domicile, vous avez coupé une part importante des moyens dédiés à la construction de logements sociaux, coupé drastiquement dans les emplois aidés, supprimé l’ISF, ce qui a eu, entre autres conséquences, de faire chuter les dons aux associations qui luttent en faveur des plus démunis. Vous n’avez pris aucune mesure ambitieuse qui permettrait d’encadrer les loyers dans toutes les villes ou le coût du logement étouffe le budget des plus fragiles.

Madame Gardin, nous sommes nombreux aujourd’hui à saluer votre démarche.

Remettre la République au cœur des quartiers !

 

Cette belle phrase rappelle la grandeur du défi qui se dresse devant les pouvoirs publics. Mais cette phrase est aussi un paravent utilisé par de nombreux élus pour masquer la vacuité de leurs choix politiques dans le domaine de la politique de la ville, qui est à la dérive.

Les résultats sont là. Même les associations les plus soutenues par la ville, comme ADAM, tirent la sonnette d’alarme. Des dizaines d’autres licencient, diminuent leurs volumes d’activités.

Il en est de même au niveau du logement et plus particulièrement de l’absence d’entretien des immeubles, notamment du parc social de Côte d’Azur Habitat. Ce qu’il se passe aux Liserons depuis samedi où la tuyauterie de l’eau chaude d’un immeuble a cédé provoquant des inondations de garages et autres, en est le dernier exemple en date. Et qui paiera ? Encore les locataires sur leurs charges ?

Ce sera un des grands enjeux des prochaines élections municipales car la cohésion sociale et le vivre ensemble de la ville en dépendront.