Poubelles débordantes : AirBNB n’est responsable de rien du tout!

 

J’ai cru rêver en découvrant ce matin que la métropole mettait en cause AirBNB en indiquant que si les poubelles débordaient, les fautifs étaient les locataires AirBNB !

Que le phénomène AirBNB se développe sur la Côte d’Azur, et plus particulièrement à Nice est un fait incontestable.

Mais nous sommes une ville touristique, et tout est fait par cette même métropole pour accueillir chaque année davantage de touristes. Ouverture de nouvelles lignes aériennes, transfert en ville à 1€50, multiplication de l’événementiel etc.

Il faut être cohérent. On ne peut pas vouloir chaque année davantage de touristes et en même temps s’étonner qu’ils provoquent des nuisances.

La première des nuisances, ce sont les déchets. Leur volume augmente considérablement mais rien n’est fait par ailleurs pour absorber ce surplus saisonniers.

Il y a quelques jours je proposais que l’on rajoute des poubelles de rue dans les zones très fréquentées.

A juste titre certains participants à la discussion ont proposé plutôt de multiplier les passages pour vider les poubelles.

D’autres ont évoqué la nécessité de sensibiliser les commerçants à une politique du zéro déchets.

Toutes ces réflexions sont louables et méritent d’être approfondies mais on ne peut pas pointer du doigt AirBNB parce qu’il faut un bouc émissaire.

En tout cas le touriste, qu’il soit hébergé dans de la famille, en hôtel, en AirBNB ou en camping ne peut être tenu pour responsable de la saleté et de la pollution visuelle que représentent des sacs à ordures ou des restes alimentaires déposé au pied de poubelles saturées. On ne peut pas exiger du touriste ou de quiconque d’ailleurs, qui prend la peine d’aller jusqu’à une poubelle, de la ramener chez lui parce qque la poubelle de rue est saturée.

C’est à la métropole d’assumer la responsabilité, soit en multipliant les passages, soit en installant d’autre poubelles, de la propreté des lieux et de s’assurer de la capacité à absorber les déchets.

Photo ce matin au port de Nice, place Île de Beauté.

Amazonie : une catastrophe universelle

 

Les médias nous abreuvent d’images désolantes en provenance du poumon vert de la terre. Ce drame nous concerne tous car la forêt amazonienne a une superficie de 5,5 millions de kilomètres carrés et produit 20 % de l’oxygène à l’échelle mondiale.

Les feux qui ravagent actuellement la forêt amazonienne seraient principalement dus à la politique menée par le président brésilien depuis son arrivée au pouvoir. Or en brûlant, les forêts dégagent de plus grandes quantités de CO2, ce qui accentue le réchauffement de la planète.

L’institut national de recherche spatiale brésilien à annoncé qu’entre juillet 2018 et juillet 2019, la déforestation avait été multipliée par quatre. Aussi, près de 2 254 kilomètres carrés de l’Amazonie ont été déforestés le mois dernier contre 596,6 kilomètres carrés un an plus tôt, soit une augmentation de 278 % sur un an.

Voilà où mènent les opérations de déforestation encouragées par le nouveau président Bolsonaro, un climato-sceptique.

Il a fallu que Macron menace de s’opposer au traité de libre échange entre l’Union Européenne et le Mercosur pour que Bolsonaro mobilise l’armée brésilienne pour lutter contre cet incendie sans précédent dont l’impact dépasse le seul Brésil.

Le chèque carburant est un succès de façade !

A chaque fois que je le pourrais je martèlerai que l’écologie est, au delà d’une question de moyens, une question de cohérence et qu’il faut désormais évaluer l’empreinte écologique de chaque décision.

Ainsi peut-on se féliciter que le maire décide de végétaliser les couloirs de bus. Même si dans le même temps, le président de la métropole prend une mesure contradictoire allégeant la facture carburant, où est la cohérence ?

C’est ce qui se passe avec le chèque carburant, annoncé par les médias comme étant un succès : 4759 demandes traitées pour 900 000 euros de dépenses.

Or rappelez vous le contexte. Cette mesure avait été votée dans l’urgence à la suite du déclenchement du mouvement des gilets jaunes. Quelques jours après,sous la pression de la rue, le président de la République annonçait l’abandon de la fiscalité écologique que le chèque carburant de la métropole était censé compenser.

Ainsi, les métropolitains remplissant certaines conditions touchent désormais un chèque carburant déconnecté de la fiscalité écologique. Un véritable effet d’aubaine qui ne cessera certainement pas avant les élections et qui rend les déplacements en diesel moins chers.

Voilà l’écologie made in Estrosie!

Visite au Blue Panda. WWF France.

 

Hier je suis allé au Blue Panda car une charte a été signée entre WWF France et la métropole Nice Côte d’Azur pour la lutte contre les plastiques en Méditerranée.

Comme d’habitude les élus métropolitains l’ont appris en lisant la presse. C’est ce qui a motivé ma visite et mon entretien avec Gregory Rondeau qui m’a détaillé la manière dont cette opération, prévue sur trois ans, allait se dérouler.

WWF va s’attacher à ce qu’une réelle stratégie soit mise en place sur le territoire. Ainsi qu’une réelle organisation, pour qu’In fine, il y ait des actions portées par tous les acteurs de la Métropole. Car une Méditerranée polluée, malheureusement, c’est perdre en attractivité.

J’en ai profité pour signer la pétition contre les plastiques en Méditerranée avant que le Blue Panda, qui va se poursuivre sa route, ne lève l’ancre. Prochaines destinations : Istanbul, Malte, Sfax et Tanger.

Et si les trottinettes relançaient le débat sur la limitation de vitesse à 30 km/h en ville?

 

D’habitude prompte à réagir à tout et n’importe quoi, le maire de Nice reste silencieux vis à vis de la question des trottinettes électriques. La mairie a seulement indiqué qu’elle ne donnait pas suite à la possibilité d’avoir des trottinettes en libre service.

Il va pourtant devoir le faire car il y a des accidents et que les « trottineurs » eux mêmes sont souvent victimes. Et surtout les ventes privées des trottinettes explosent.

Comment faire co-exister ce nouveau mode de déplacement doux, très intéressant pour les déplacements intra-urbains avec les autres ?

Il faut encadrer la pratique, la vitesse autorisée, le théâtre du déplacement. A priori j ‘interdirais les trottoirs, la cohabitation avec les piétons s’ avérant très difficiles et vraiment accidentogène.

En revanche elle paraît possible avec les vélos sur les pistes cyclables quand il y en a. Ailleurs il n y a que la route où le « trottineur » devient vulnérable. Il faudra peut être rendre le port d’un casque obligatoire.

Reste un vrai problème, la vitesse. On a vu un inconscient rouler en trottinette à 80 km/h sur l’autoroute A8. Il a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Mais ces engins vont trop vite en ville.

Chaque matin j’en vois certains dévaler la grande corniche à plus de 60 km/h. Et s’il y a un choc ?

Il faut limiter la vitesse en ville des trottinettes à 30 km/h. Et doit-on limiter cette contrainte aux seuls trottineurs alors que pas moins de 5 modes de transports occupent désormais le bitume : voitures, motos, scooters, vélos et maintenant trottinettes ? La question mérite d’être posée.

Elle fera très certainement partie du prochain débat municipal. Le débat est ouvert. L’objectif doit être de faire de Nice une ville sans accident.