Oui à un statut national pour les enfants des soignants morts du Covid19

Emmanuel MACRON le 16 mars avait expliqué que nous étions en guerre contre Covid19. Cette guerre a laissé derrière elle sa cohorte de drames humains.

Notamment les soignants qui ont été contaminés et qui ont perdu la vie en essayant de sauver celle des autres.des vies de famille ont basculé, des enfants ne renverront plus leur père ou leur mère.

Le conjoint survivant peut ne plus être en mesure de payer un montant de loyers, des déménagements vont devoir s’opérer.

Ces familles sont les victimes collatérales de cette épidémie.

Créer un statut spécial ou étendre le statut de pupille de la nation aux enfants des victimes du Covid a du sens. Ce statut permet de de recevoir une subvention de scolarité jusqu’à l’âge de 21 ans, d’aider à la prise en charge des frais médicaux et certains avantages fiscaux.

Alors je dit oui clairement oui à cette initiative de solidarité qui honorerait notre pays.

Je suis venu aux transports en commun non par idéologie mais par pragmatisme et par nécessité

Cela fait tout de même de moi un ardent défenseur de toutes les politiques de transport public et une de mes fiertés est d’avoir avec Michel Vauzelle et André Aschieri, rouvert la ligne SNCF Cannes Grasse. A l’époque Christian Estrosi nous accusaient de jouer au train électrique

Les mentalités ont bien changé. Je les utilise parce qu’ils polluent moins tout simplement. Ce mouvement vers les transports publics, je l ai opéré ces derniers années comme nombre d’entre nous.

Mais voilà que la pandémie du Covid19 s’est brutalement invitée avec ses réalités et ses contraintes. Et prudemment je limite mes déplacements et lorsque je dois en faire, soit je choisi une heure très creuse, soit je prend de nouveau la voiture.

Car tout le monde ferme les yeux mais on doit se rendre à l’évidence. Il n’y a aucun moyen de faire respecter la distanciation sociale dans une rame de tram ou dans un bus fusse t’il rouge ou électrique. Et on attend de voir l’efficacité des masques tellement disparates qu’on est en droit de s’interroger sur une efficacité générale. Un porteur sain avec un masque défaillant peut en toute bonne foi faire des dégâts considérables dans un espace aussi confiné qu’un bus.

Et de deux choses l’une. Soit le virus, comme l’a annoncé il y a trois semaines le professeur Raoult perd de sa virulence, ne circule plus et cela va aller. Soit il est toujours très actif et on va vite en voir l’impact parmi ceux qui sont mal protégés.

En tout cas, vu l’entassement des passagers dans la voie centrale et près des portes, j’en arrive même à me demander si interdire d’accès un siège sur deux a encore un sens.

Ce coup d’arrêt est temporaire car le mouvement enclenché est profond et c’est l’essentiel

Les cultes à la loupe

C’est le Conseil d’ État qui a estimé indispensable de lever l’interdiction totale de réunion figurant dans le décret de confinement du 11 mai et ce, sous huit jour.

Aussi un décret du ministère de l’intérieur a autorisé les cérémonies religieuses à reprendre.

Pour ma part je pense qu’il y avait d’autres urgences.

Et je salue la décision du conseil du culte musulman de différer l’ouverture des mosquées pour les prières et de parier sur une reprise progressive. Il en est de même concernant la religion juive. Le CRIF Sud Est a indiqué que les synagogues n’ouvriront pas avant le 2 juin.

Les catholiques ont par contre repris le chemin de l’église avec des consignes de prudence données par l’évêque. Les fidèles sont appelés à la plus grande prudence et on le comprend quand on voit ce qui vient d’arriver à Francfort en Allemagne où à la suite d’un office dans une église protestante, 40 cas de Covid19 ont été détectés.

La fin des géants du transport

 

S’il est un secteur que le Covid19 aura bouleversé c’est bien celui des transports.

Air France KLM vient d’annoncer la fin de service de l’airbus A380. Le transporteur franco-néerlandais avait déjà expliqué en juillet 2019 que, pour des raisons de rentabilité de l’appareil, plus gourmand en kérosène et plus polluant que les dernières générations d’avions long-courriers, il allait cesser de faire voler le géant des airs à la fin de 2022.

La crise du Covid19 a accéléré le processus. La compagnie française doit réduire de 50 % les émissions de CO2 sur ses vols intérieurs d’ici à 2024 et engager une réflexion sur son réseau en France quand des alternatives ferroviaires de moins de deux heures et demie existent.

Il en est de même dans le secteur des croisières pour les « géants des mers »,ces navires immenses, très polluants que trois grandes compagnies exploitent et qui sont percutées par la crise. Carnival, Royal Caribbean Cruises Et Norwegian ont vu leurs actions chuter de plus de 70 %.

Ces navires géants ont montré qu’ils pouvaient s’avérer dangereux en cas de pandémie. La promiscuité dictée par les critères de rentabilité rend le confinement inefficace. Aucun port ne veut les accueillir. La croisière s’amuse se transforme en prisons flottantes.

Le Diamond Princess restera dans les annales de l’épidémiologie ce navire de croisière qui aura hébergé les premières études sur la contamination par la CoViD-19, avec quelque 700 passagers touchés.

Actuellement 104 navires de croisières sont à l’arrêt dans les eaux americaines, retenant plus de 71000 membres d’équipage. Les compagnies annoncent un redémarrage en juillet mais la clientèle suivra t’elle ? Rien n’est moins sûr.

Restaurants : le casse tête de la distanciation sociale

Autorisée sans doute le 2 juin, la réouverture des restaurants sera un symbole de la résilience pour Nice.

Mais derrière ce symbole se cachent bien des difficultés.

Il y a ceux qui vont parvenir à appliquer la distanciation sociale : sens de circulation dans le restaurant, croisement des personnes, suppression des menus, plexiglas, gestion du propre et du sale, etc. Chaque restaurant va tenter de rassurer au maximum sa clientèle car il faut faire revenir un client qui a encore peur.
Mais ceux qui ont de la surface intérieure ou en terrasse vont négocier des extensions d’occupation du domaine public et parviendront à remplir les critères.

Il y a ceux, et ils sont nombreux, qui vont faire semblant. Ce sera distribution de masques, gel hydroalcoolique à disposition et à volonté, éventuellement suppression des menus à table. Mais que peuvent ils faire d’autre. Il leur manque le nerf de la guerre : la surface. Je pense notamment à tous ces petits restaurants de quartier qui ciblent les salariés avec une formule plat du jour à 10-12 euros. Ils mettront peut être une ou deux tables sur le trottoir pour gagner un peu d’espace, si la mairie est bienveillante mais à l’intérieur il n’y arriveront pas. Ou alors ce sera tellement au détriment de la rentabilité que la question de la pérennité de l’activité se posera.

Enfin, il y a ceux, et il y en aura pas mal, qui ne repartiront pas car les frais fixes ayant continué de courir, les dettes se sont accumulées. On parle d’un tiers de dépôt de bilan au niveau national. J’ai tendance à penser qu’il y en aura moins chez nous mais j’avoue n’avoir aucune donnée objective pour l’affirmer.