Municipales : le 28 juin sur la pointe des pieds MAIS EN MÊME TEMPS !

Je suis de ceux qui pensent que le 1er tour n’aurait jamais du se tenir le 15 mars et que le résultat en est probablement faussé.

MAIS EN MÊME TEMPS il faut en sortir. Refaire l’intégralité de l’élection était une option possible mais n’a pas la préférence du gouvernement.

Très attendu, l’avis du conseil scientifique, rendu public hier, ne s’oppose pas à l’organisation du second tour des municipales fin juin (4922 communes concernées).

Prudent, il reconnaît que la situation sanitaire s’est nettement améliorée par rapport au début du confinement mais juge difficile d’anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir.

En conséquence, le conseil scientifique plaide pour tenir compte de la situation épidémiologique dans les 15 jours précédant le scrutin, ainsi qu’à une surveillance soutenue 15 jours après.

Et il dit au gouvernement en substance, prenez vos responsabilités, on ne s’y opposera pas MAIS EN MÊME TEMPS, on ne vois dédouanera pas. La pire des situations pour le gouvernement.

Le conseil scientifique ne s’y oppose pas MAIS EN MÊME TEMPS il tient aussi à alerter sur les risques de propagation du virus plus importants durant la campagne électorale que le jour même du scrutin.

Il ne s’y oppose pas MAIS EN MÊME TEMPS il indique qu’en cas d’élection, l’organisation de la campagne électorale devra être profondément modifiée. Il suggère ainsi de sécuriser les opérations électorales en listant un ensemble de règles sanitaires à respecter lors des différentes étapes (dépôt des candidatures, acheminement de la propagande électorale…).

On peut donc suivre l’avis du Conseil scientifique (qui n’en est pas un) MAIS EN MÊME TEMPS se dire que la situation sanitaire, économique et sociale planétaire a tellement évolué depuis le 15 mars que les thèmes de campagne ne seraient probablement plus les mêmes. Le débat sur l’extension du terminal T2 de l’aéroport de Nice en est le symbole.

Au final, le conseil refuse de porter une quelconque responsabilité en affirmant que les décisions sur la date du scrutin relèvent de la seule responsabilité des autorités publiques.

MAIS EN MÊME TEMPS il fallait s’y attendre.

Proximité et solidarité sortiront gagnantes de cette crise sanitaire

Les niçois.e.s ont répondu présents dans cette circonstance exceptionnelle.

Le premier champ de bataille fut le chantier de la protection des plus vulnérables.

il y a eu les gestes barrière pour endiguer la propagation du virus. Il y a aussi les gestes solidaires pour démultiplier les gestes de solidarité.

Les gestes les plus simples (téléphoner, prendre des nouvelles, proposer de l’aide à ses voisins) sont devenus monnaie courante et nous avons fait preuve d’une attention à l’autre exemplaire.
Il n y a qu’à voir les nombreuses actions de solidarité qui ont été engagées aussi bien à titre individuel que de l’associatif ou du professionnel

Il faut profiter de ce recul de l’individualisme, de cette volonté de faire ensemble pour agir avec responsabilité et aborder l’autre défi.

Car le second champ de bataille sera celui du sauvetage du petit commerce. Certes les commerces ont été aidés par les collectivités locales et territoriales et les chambres consulaires.

Mais la puissance publique pourra tout faire : fonds d’urgence, exonération des redevances d’occupation du domaine public, exonération temporaire des loyers des locaux appartenant à la commune ou à la métropole, stationnement gratuit jusqu’au 30 juin, bons cadeaux de la ville pour tout achat d’au moins 50 euros.

Rien en sera suffisant s’il manque l’essentiel qui consiste à faire revenir les clients dans les magasins et les boutiques malgré les contraintes sanitaires et la peur du Covid19.
Il nous faut également favoriser par tous les moyens la consommation locale, et valoriser l’agriculture locale en développant les filières courtes.

Cette crise sanitaire arrive à un moment où le débat sur le « consommer autrement » prend de plus en plus de place dans le débat public et où les consomma-teurs-trices font le lien entre la santé et la qualité de la consommation

Comme quoi il peut germer au cœur des crises les plus terribles un espoir pour l’avenir.

Ce tweet qui met le feu à l’aéroport

 

J’ai tweeté il y a deux heures que des dizaines d’emplois, peut-être plus, étaient menacés à l’aéroport de Nice Côte d’Azur.

Voici ce tweet.

Il se prépare sur la plate-forme de l’aéroport #NiceCôtedAzur des dizaines de licenciements. Seul le recours à un allongement du chomage partiel pourrait endiguer ce qui deviendra inévitable si l’activité ne reprend pas. Ce sera un choc social de plus pour notre département. https://t.co/hcwSAGqpMF

J’assume.

Cela fait plusieurs jours que je reçois des alertes provenant de salariés inquiets de la tournure prise par les événements mais c’est un long message qui m’est parvenu ce matin qui m’a décidé à intervenir publiquement.

Voici ce message :

« bonjour,

Je fais appel à vous pour nous aider dans cette crise sanitaire et économique sans précédent.

Je travaille comme agent d’escale au sein d’une entreprise de l’aéroport Nice Côte d’Azur qui est spécialisée dans les services aéroportuaires d’assistance.

Cette société emploie un peu moins de 400 salariés sur Nice. Nous ne possédons pas d’avions mais nous faisons la sous traitance de plus d’une quarantaine de compagnies (agents de billetterie, agents d’enregistrement et d’embarquement des passagers, agents des litiges bagages, coordinateurs de vol et nois traitons également beaucoup de vols de l’aviation privée.

Nous sommes des dizaines et des dizaines d’entreprises ou de sociétés de services sur l’aéroport à vivre du tourisme (sous-traitants aéroportuaires, magasins, loueurs de voitures, sociétés de sécurité, sociétés de nettoyage, sociétés de catering, pompiers, policiers, médecins).

C’est une ville dans la ville.

Suite à cette crise, cette ville s’est éteinte. Le terminal 1 est fermé depuis la mi-mars car il fallait réduire les coûts d’exploitation. Seul le terminal 2 est ouvert actuellement avec tout au plus 3 ou 4 vols par jour.

C’est une désolation

Et dans chaque aéroport français, c’est la même situation. Aujourd’hui nous avons l’impression d’être les oubliés de l’État.

En effet l’État à rallongé le chômage partiel jusqu’en septembre 2020 pour les secteurs d’activité touristique (Hôtels, restaurants, compagnies aériennes) mais visiblement il ne mentionne pas les sociétés aéroportuaires qui en dépendent.

L’État parle de maintenir le chômage partiel pour les entreprises complètement à l’arrêt, mais quid des entreprises dépendantes du tourisme qui travaillent très peu et où 9/10eme du personnel est en chômage partiel comme nous.

En mai 2019, notre société a traité un peu plus de 2100 vols alors qu’en mai 2020, seulement 20 vols sont prévus. Nous ne sommes pas à l’arrêt mais c’est tout comme.

Comment le gouvernement peut il imaginer une participation des employeurs pour le paiement du chômage partiel alors que l’activité est au plus bas.

Nos entreprises, déjà fragilisées ne pourront pas supporter ce poids économique supplémentaire et ne pourront pas éviter de procéder à des licenciements.

Nous vous sollicitons afin que vous puissiez faire entendre nos voix, la voix de ces milliers d’emplois du secteur aérien qui sont en danger.

Il faut préserver ce chômage partiel en totalité jusqu’à la reprise d’activité. « 

Se rajoutent à ce texte à la fois précis et prenant d’autres éléments.

Les compagnies du Terminal 1 au niveau enregistrement se font sous traiter par Aviapartner au niveau de l’enregistrement et de la piste. Pour la soute Aviapartner elle même sou-traite à GSF. Pour la sécurité du Terminal 1, c’est la société Securitas.

Pour la sûreté du Terminal 2, c’est la société Samsic. C’est le terminal que la société aéroportuaire va exploiter au maximum pour rouvrir le T1 au premier trimestre 2021.

Ce scenario mettrait tous les sous traitant du Terminal 1 Securitas, Aviapartner, GSF, dans l’obligation de licencier massivement.

Voici ce qui se prépare et dont personne ne parle.

Au delà d’exprimer notre solidarité et notre soutien à tous ces salariés et à leur famille, il me parait essentiel de peser par tous les moyens et au delà des clivages politiques pour que le chômage partiel de ces entreprises soit aligné sur celui des professionnels du tourisme.

L’Italie va rouvrir ses frontières le 3 juin

 

Le gouvernement de Giuseppe Conte à annoncé que les frontières seraient rouvertes à compter du 3 juin et que les quarantaines obligatoires pour les étrangers sont annulées.

Cette décision intervient à un moment opportun car les italiens ont besoin de l’Europe et l’Europe a besoin de l’Italie. Or le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Europe n’a pas été très présente aux côtés de l’Italie au moment où la crise sanitaire du coronavirus a éclaté chez nos amis transalpins. Aujourd’hui ils sont seulement 34% à approuver l’attitude de l’Europe vis à vis de leur pays.

Même les 540 milliards d’aide attribuées par l’Europe, dont 240 millions au titre du MES, le mécanisme européen de stabilité, n’ont pas restauré la confiance.

Il faut dire que le classe politique italienne régulièrement, quand une mesure est impopulaire, n’hésite pas à mettre en avant l’Europe comme bouc, émissaire.

Déjà livrée à elle même lors de la crise des migrants qui a porté au pouvoir Matteo Salvini et l’êxtreme droite, l’Italie doit faire l’objet de la plus grande attention en matière de solidarité, faute de quoi Salvini pourrait à nouveau en profiter.

En tout cas c’est une bonne nouvelle aussi bien pour la Côte d’Azur que pour la Riviera Italienne, et pour tous nos amis italiens de Nice. Laura Albanese, Elena Sanfilippo

Un plan de 18 milliards pour le tourisme et des vacances pour les Français

Si je m’attarde sur cet aspect des mesures gouvernementales, c’est parce qu’en tant que niçois.e.s ce volet nous concerne plus quand on connaît le poids du tourisme dans l’économie locale.

Hôtels, restaurants, voyagistes : toute la filière française est à l’arrêt depuis mi-mars et 62000 de ses entreprises ont d’ores et déjà bénéficié de 6,2 milliards d’euros de prêts garantis par l’État.

Après avoir débloqué une aide d’urgence, le gouvernement dit vouloir à présent

« accompagner à la fois la reprise, puis la relance d’un secteur » mis à terre par l’épidémie de Covid-19 et qui représente 7 % du PIB français, ainsi que 2 millions d’emplois.

« Les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d’août », a assuré Édouard Philippe, sous réserve toutefois « de possibles restrictions très localisées » en fonction de l’évolution de l’épidémie de Covid19.

Cette annonce a été faite lors de la présentation d’un plan précédent » de « 18 milliards d’euros d’engagements » en soutien au secteur du tourisme qui avec l’épidémie de coronavirus fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne.

Parmi les mesures dévoilées, figurent un plan d’investissement décidé avec la Caisse des dépôts et par Bpifrance à hauteur de 1,3 milliard d’euros, un accès étendu au fonds de solidarité et au chômage partiel pour les entreprises du secteur, ainsi qu’un doublement du plafond journalier des tickets restaurants, relevé de 19 à 38 €.

J’aimerais bien avoir l’avis de socio-professionnels là dessus comme #MichelTschann ou #BrunoVenturini.