C’est une question tabou, jamais abordée comme si le problème n’existait pas.
Pourtant nous savons très bien que Nice cumule les secteurs les plus exposés au travail au noir, qu’il s’agisse de la restauration, de l’hôtellerie, du commerce de détail alimentaire, du BTP, du gardiennage, de l’industrie du spectacle, voire des services à la personne, notamment les aides ménagères.
Il faut bien mesurer qu’alors que les salariés bénéficient d’un dispositif très protecteur en France avec le temps partiel, les personne dont le travail n’est pas déclaré n’ont aujourd’hui aucune revenus.
C’est un drame invisible pour des milliers de niçois car cette partie de la population subit de plein fouet les conséquences économiques de cette crise sanitaire.
On me signale sur plusieurs maraudes une vague de nouveaux précaires qui n’avaient jusqu’à présent jamais fréquenté les distributions alimentaires.
Le rôle des bénévoles des maraudes n’est pas de faire des enquêtes sociales mais je suis persuadé qu’un grand nombre d’entre eux sont des travailleurs au noir que tombent dans la précarité totale.