Où rendre hommage à Johnny Hallyday à Nice ?

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Depuis ce matin et la décision de Christian Estrosi de donner le nom d’une rue à Johnny Hallyday, je suis sollicité par les médias pour savoir quelle est ma position.

La proposition du maire de Nice me paraît logique car Johnny Hallyday est un monument de la chanson française et fait désormais partie de notre patrimoine national.

Je m’étonne toutefois de la promptitude de cette décision et, en fait, je ne vois pas trop à quelle rue on pourrait donner son nom pour que cela ait du sens.

Je demande à la mairie d’étudier plutôt la proposition suivante :

Dénommer le grand parvis d’accueil de la salle Nikaïa « parvis ou esplanade Johnny Hallyday ». Là, il y aurait un lien avec une salle de spectacle où il s’est produit et avec la musique en général. Un lien puissant.

L’éthique à la sauce estrosienne !

RI-Le Chat

Et encore un changement de règlement intérieur !
Au moment même où le maire intègre au règlement intérieur un chapitre sur le comité d’éthique, son rôle, ses missions, ses modalités de saisine et la restitution de ces travaux, un élément vient nous démontrer que sur le fond, le maire de Nice n’a pas changé !

En effet il modifie l’article 33 du règlement intérieur, ce qui montre qu’il a toujours autant de culot. En effet, il a essayé de passer sous silence le nombre d’élus nécessaires pour constituer un groupe, le faisant passer de 2 à 5 !

Oser intégrer un chapitre sur l’éthique et au même moment changer, encore une fois, le seuil de constitution des groupes (pour des questions purement tactiques), c’est consternant. En effet il avait abaissé ce seuil à deux, avec pour seul objectif, faire éclater les groupes d’opposition issus du scrutin de mars 2014.

Mais là, comme il y a des problèmes au sein de la droite, il relève précipitamment le seuil pour interdire aux « Ciottistes » de pouvoir faire un groupe de droite autonome de la liste Nice Ensemble.

Halle de la Gare du Sud – Un beau projet mais un flou financier !

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Ce matin en conseil municipal nous avons débattu du Bail emphytéotique administratif à consentir à la société Banimmo France

Voici mon intervention :


Conseil municipal du jeudi 26 octobre 2017

Délibération 5.1 : Halle de la Gare du Sud – Bail emphytéotique administratif à consentir à la société Banimmo France

Nous avons examiné ce dossier qui est un des plus importants de la mandature.

Pour nous, ce n’est pas le projet qui pose problème.

On ne peut que souscrire à cette triple ambition :
– Une offre de restauration originale et de qualité de 22 kiosques (page 23)
– Un ensemble d’échoppes en mezzanine, 20 échoppes
– Un lieu accueillant des événements culturels, mais en fait un lounge bar et pourquoi pas.

Ce n’est pas non plus la capacité de l’opérateur Banimmo France qui pose problème. Il est connu pour sa capacité, son expérience et son savoir faire dans ce type de projet.

Enfin, ce n’est pas non plus la volonté affichée de Banimmo de créer des partenariats avec l’AQCAMADE pour l’approvisionnement de la halle, avec la villa Arson pour l’aspect culturel ou avec Wonderlust pour l’aspect boîte de nuit, c’est plutôt intelligent et nous serons vigilants sur le développement de ces partenariats.

C’est le montage financier qui appelle réflexion car honnêtement, les conditions ne sont pas très favorables à la ville.

On a l’impression que vous avez été ficelé dans ce comité de sélection.

En effet, manifestement les deux autres candidats n’étaient là que pour faire nombre. Comment expliquer sinon le si faible niveau d’investissement qu’ils ont osé proposer ? 1,27 M€ pour « La Toque du Midi » ou 3,3 M€ pour Biltoki, alors que Banimmo France prévoit lui d’investir 11,1 M€. Votre choix ne pouvait se porter ailleurs. D’ailleurs, c’est l’intérêt de Banimmo France puisque le bail emphytéotique est de 45 ans. Il faut tout de même que l’on sache que c’est le plus faible investissement de Banimmo France dans ce type d’opération. Il suffit de consulter la page 16 du document pour le lire. D’habitude les investissements se situent entre 15 et 40 M€, pourquoi seulement 11 M€ à Nice ?

La deuxième observation porte sur le coût du loyer, de la redevance annuelle. Elle est de 195 000 € soit 16 250 € de redevance mensuelle. Ce n’est pas cher. C’est d’ailleurs 8 % de moins que l’estimation de France Domaine qui est jointe au dossier et qui est de 212 000€. C’est dire que la négociation est défavorable à la ville.

D’autant qu’il y a une subtilité qui ne peut pas vous avoir échappé. C’est que l’estimation de France Domaine se fait à partir de la superficie actuelle mise à la location, mais qui sera sans rapport avec la superficie réelle mise à la location, puisque l’essentiel de l’investissement des 11,1 M€ de Banimmo va consister à construire une mezzanine en ceinture de la Halle, qui va rajouter 20 échoppes à la location. C’est considérable.

Un rapide calcul démontre à quel point cette négociation est avantageuse pour Banimmo. Notre groupe attend des explications pour se prononcer sur le dossier.

Sauver l’événementiel de la vie associative !

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Depuis l’attentat du 14 juillet 2016, de nombreuses mesures ont été prises afin de renforcer la sécurité à Nice et c’est une nécessité comprise par tout le monde puisque ces mesures sont destinées à protéger la population.

Mais depuis cet attentat, il est indéniable que plusieurs manifestations festives, voir culturelle ont dû être annulées. il en est ainsi des carnavals de quartier organisés par les associations de la politique de la ville.

Il y a eu ensuite l’annulation de plusieurs fêtes des voisins pour cause de sécurité non garantie.

Il y a eu aussi l’annulation de la fête du Château en raison du coût très élevé des dépenses de sécurité exigées, un exemple emblématique.

Pour ne pas avoir à faire face à des dépenses insurmontables, la Dolly Street qui était normalement prévue sur la rue Bonaparte, autour de la place du pin, a dû être déplacée sur l’esplanade du théâtre de Nice.

A côté de ces exemples qui touchent l’opinion car connus, des dizaines de petits événements associatifs sont annulés parce que les structures n’ont pas les moyens de payer un vigile.

Or, le souhait unanimement exprimé par l’ensemble des responsables politiques, après l’attentat du 14 juillet 2016, est de faire revivre la ville de Nice par la reprise de ces événements festifs dans toute la ville.

Il faut donc s’en donner les moyens.

Sinon, à terme, seules les organisations institutionnelles, comme la fête des « mai » par exemple, ayant l’appui logistique de la municipalité pourront se tenir. C’est à la fois un problème pour l’expression démocratique des citoyens et une perte de substance pour notre culture et notre citoyenneté.

C’est la raison qui a poussé notre groupe « Un autre Avenir pour Nice » à déposer un voeu demain au Conseil Municipal pour mieux accompagner les mesures de sécurité imposées aux associations lors des manifestations et événements festifs et gratuits ouverts à la population niçoise.

Nous proposons :

1. La création d’un Fonds Municipal d’Intervention Sécurité (FMIS) destiné à aider les associations à satisfaire aux nouvelles exigences de sécurité pour l’organisation d’événements festifs.

2. La dotation de ce fonds chaque année et l’inscription de cette dépense au budget.

3. La recherche de financements complémentaires auprès de l’Etat et d’autres collectivités territoriales.

4. La possibilité pour les associations d’utiliser du matériel municipal tel que la pose de barrières ou de blocs de béton pour sécuriser un périmètre donné et de permettre les restrictions de circulation et/ou de stationnement qui en découlent.

Estrosi élu maire de Nice !

PA-CM

Intervention de Patrick ALLEMAND, Président du groupe « Un Autre Avenir pour Nice »

Nous n’avons pas participé au vote.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point je désapprouve ce qui vient de se dérouler. Comme tous les Niçois, j’ai appris avec surprise la démission de notre maire Philippe PRADAL, parce que vous avez décidé de redevenir maire de Nice. Vous allez prendre la succession de cet homme qui fut maire intérimaire, qui suscite le respect pour sa pratique républicaine, sa droiture et pour avoir été celui qui demeurera, hélas, devant l’histoire, le maire en fonction le jour de l’attentat du 14 juillet.

Monsieur le maire, cette manipulation n’est pas digne de la fonction à laquelle vous prétendez parce qu’elle l’altère, parce qu’elle l’abaisse. Être maire de Nice, cela a un sens. Être président de la Région PACA aussi. Ce sont de belles fonctions, de hautes responsabilités surtout lorsqu’il s’agit de la 5ème ville de France. Ces responsabilités ne peuvent être considérées comme de simples variables d’ajustement en fonction de vos intérêts personnels ou partisans.

Ce que vous faite ce matin n’est pas un acte d’amour pour votre ville comme vous essayez de le faire croire, c’est un acte qui montre votre mépris pour les Niçois et les habitants de la Région PACA.

Mépris pour les Niçois d’abord, car ce qui vient de se dérouler n’a pas de précédent. C’est juridiquement légal mais politiquement inacceptable. Il peut arriver en cours de mandat, pour des questions de cumul, qu’un élu soit contraint de démissionner de la présidence d’un exécutif. C’est ce qui est arrivé après les élections Régionales et c’est normal. Mais qu’au cours d’un même mandat, on démissionne de la présidence d’un exécutif où l’on est nouvellement élu pour venir reprendre le contrôle absolue de la ville de Nice abandonnée voici onze mois. C’est inédit.

Mépris pour les habitants de la Région Provence Alpes Côte d’Azur. En effet moins de deux ans après votre élection à la présidence de la Région chèrement acquise, au prix du retrait de la liste de gauche, vous quittez cette responsabilité où vous n’aurez finalement effectué qu’un bref passage qui ne marquera pas son histoire

Quand je pense que vous aviez dit, péremptoire comme souvent, qu’on allait voir ce que l’on allait voir, que vous iriez à Marseille pour défendre les intérêts de Nice face aux Marseillais. Et que des milliers de Niçois vous ont cru. En fait, vous allez tenter d’inverser le mode de fonctionnement actuel de la ville de Nice sur la Région. Malheureusement pour vous, des « Pradal » il n’en existe qu’un. Et je vous prédis de ce côté là quelques désillusions.

Citoyens niçois et citoyens de PACA se rejoignent toutefois sur un point, ils sont les otages des caprices politiques du leader de la droite locale qui fait régner la plus grande confusion.

De ce point de vue, ce 15 mai donne l’opportunité d’une clarification. En décembre 2015 nous avons retiré notre liste pour permettre votre élection face à l’extrême droite et à Marion Marechal Le Pen. En mai 2017, contrairement à ce que beaucoup prédisaient, vous avez été clair face à l’extrême droite. C’est ce qui fait de nous des Républicains, des hommes et des femmes attachés à un socle de valeurs qui sont notre patrimoine collectif. Mais nous n’avons que cela en commun, rien d’autre.

Vous êtes à des lustres de la vision du vivre ensemble que nous voulons promouvoir et vous continuez à mettre notre ville en tension permanente. Voilà pourquoi nous n’avons pas participé au vote, pour dire non à tous ces arrangements d’un autre temps, non à cette mauvaise cuisine dont les citoyens ne veulent plus. Ils ont rejeté massivement ces pratiques y compris à Nice en votant le 7 mai dernier.

Au moment où un grand chambardement dans les pratiques politiques se prépare, approuvé par une majorité de nos concitoyens, vous vous enfoncez dans la caricature de ce qu’ils viennent de rejeter. Le moins que l’on puisse dire c’est que vous n’avez tiré aucun enseignement de ce qui vient de se passer.