S’il y a une règle d’or que s’applique Nicolas Sarkozy, c’est d’être capable de tout oser.
Après quelques semaines d’accalmie, de travail sur son image présidentielle (il serait temps), ne vient-il pas d’écrire à l’ensemble des parlementaires pour les inviter à voter la soi-disant règle d’or ?
Le recours à cette procédure inhabituelle, contraire au principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, révèle deux objectifs : sa volonté de faire de cet enjeu une question prioritaire de la future campagne présidentielle et, en même temps, réaliser une opération de pure communication qu’il espère efficace.
Il est quand même fort de café que, reprenant une idée de François Bayrou de la dernière élection présidentielle, il ose une telle stratégie ! En effet, et selon la cour des comptes, sur les 150 milliards d’euros de déficit de l’année dernière, 50 milliards sont imputables à la crise et 100 milliards à la seule politique du gouvernement.
Cette majorité a systématiquement contribué à creuser les déficits et continue à le faire en baissant les recettes de l’ISF au bénéfice des plus aisés des français et ceci, même si elle a dit se résoudre à supprimer le bouclier fiscal.
Bien entendu, il ne faut pas que les socialistes, qui ont toujours eu une vision dynamique de la dépense publique, votent cette règle d’or.
C’est d’une vraie réforme fiscale dont la France a besoin, qui soit juste, efficace et centrée sur l’investissement et l’emploi. Faire du déficit pour créer la croissance du lendemain n’est pas un problème en soi.
Il ne faut surtout pas se priver de cette possibilité.