Le COVID, c’est comme Tchernobyl, ça ne connaît pas de frontières.

Ce simple constat de bon sens m’amène à vous dire que nous devons nous intéresser de près à l’évolution de la situation en Tunisie.
Quatre gouvernorats sont placés en confinement généralisé, ceux de Beja, Siliana, Zaghouan et Kairouan. Dans ces secteurs le taux de contamination dépasse les 400 pour 100 000 habitants et plus de 2000 cas par jour sont confirmés.
A Kairouan, la situation est tellement dégradée que les services de santé militaire sont mobilisés. On est au bord d’une catastrophe.
Compte tenu des liens historiques qui unissent notre métropole à cet ancien protectorat et de l’importance de la diaspora tunisienne à Nice, cette situation ne peut pas nous laisser indifférent.
En effet, de nombreux tunisiens retournent cette année pour la première fois depuis 18 mois voir leurs familles au bled. Mais ils travaillent ici, leurs enfants sont scolarisés ici et ils reviendront en septembre. La Méditerranée ne sera pas assez large pour nous protéger d’un éventuel rebond épidémique venant du sud.
Il faut aider la Tunisie à surmonter cette vague. Et ne me dites pas qu’on a suffisamment à faire en France. La France a un rôle à jouer, elle peut également peser diplomatiquement sur la répartition des millions de doses actuellement dirigées vers les pays pauvres.

France 2. Soirée Unis pour le Liban

Superbe concert… organisé de main de maître par Ibrahim Maalouf avec notamment un hommage aux femmes libanaises sur un très beau texte de « grand corps malade »
Faites un petit effort 92200 Liban, 5 euros seront prélevés sur votre facture.
Le Liban et la France, c’est une relation particulière. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller ne peuvent mesurer la profondeur de ce lien.

Communiqué de presse de Patrick Allemand, Président de « Nice au Cœur » et de Françoise Assus-Juttner, Secrétaire Générale de « Nice au Cœur », Avocate au barreau de Nice

Nice au Cœur apporte son soutien à Nasrin Sotoudey, avocate iranienne, militante des droits de l’homme, prix Sakharov et prisonnière politique.
Elle a été condamnée à 33 ans de prison et à 148 coups de fouet pour avoir défendu la cause des « bi-hedjab », des femmes qui refusent le port du voile dans l’espace public alors qu’il est obligatoire en République Islamique.
Incarcérée depuis deux ans, elle vient d’entamer une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention.
La communauté internationale doit accentuer ses pressions pour obtenir sa libération au plus vite.
« Nice au cœur » exige sa libération immédiate.

Liban-France, des liens historiques toujours vivaces.

Après la terrible explosion de nitrate d’ammonium qui a partiellement rasé Beyrouth, la France organise une opération de solidarité de grande envergure.

Six tonnes de matériel médical sont déjà arrivés sur place avec des urgentistes et des marins pompiers de Marseille.

Le président Macron sera à Beyrouth ce matin même. Les collectivités territoriales s’engagent, la Région Sud, le conseil départemental des Alpes-Maritimes. Je ne doute pas que la métropole fera également un geste.

Notre région et Nice en particulier abritent une importante communauté libanaise.

Tout cela s’explique par l’histoire, cette histoire si souvent attaquée ces derniers temps.

Le Liban a passé 25 années sous mandat français au sortir de la Première Guerre mondiale. En vue de la dislocation de l’Empire Ottoman, l’Irak et l’actuelle Palestine furent attribués à la Grande-Bretagne par la Société des Nations (SDN). Pour des raisons culturelles et historiques, la France eut un mandat pour le Liban.

Cette sorte de protectorat débuta en 1920.
La France s’engagea à mener le pays à l’indépendance quand le niveau de développement économique et politique serait jugé suffisant.

C’est en 1936 qu’un premier traité d’indépendance fut signé par la France, gouvernée par le Front populaire mais ce n’est qu’en 1943 que la France Libre accorda l’indépendance définitive et que l’État du Liban fut créé.

Depuis les liens entre la France et le Liban ont toujours été très forts. C’est ce qui explique l’émotion qu’a suscité en France ce drame.

« Wadjda », un vrai coup de cœur !

 

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait une petite incursion dans le cinéma

Mais « Wadjda » le mérite amplement. J’ai vu ce film sur Arte. Un très beau film, une belle histoire, tellement bien interprétée. Je n’imaginais pas qu’il existe un cinéma saoudien aussi abouti.

C’est une comédie teintée d’amertume, qui raconte le choc entre une petite fille rebelle et un ordre établi qui n’a pas prévu d’autre place pour elle que celle d’épouse et mère. Par certains côtés, ce film m’a rappelé « la vie est belle » dans sa manière de mêler le présent et le suggéré.

En Arabie Saoudite, le vélo est interdit aux filles.

On découvre Wadjda à l’école, dans un groupe de fillettes vêtues de longues robes noires, la tête découverte et en baskets. Sur le chemin entre l’école et la maison, son regard va être attiré par un velo, dont l’usage est interdit aux filles.

Wadjda va faire des efforts considérables pour en faire l’acquisition, efforts qui sont mis en scène avec un humour si délicat.

Un vrai moment de bonheur.