C’est la Seine Saint Denis qui nous permet aujourd’hui de mettre l’accent sur la situation dramatique de la médecine scolaire. Dans ce département, la FCPE en appelle aujourd’hui aux organisations internationales pour qu’elles se saisissent de la question et réclame l’intervention d’organisations humanitaires.
Le constat est sans appel : la tuberculose est en recrudescence dans le département de la Seine Saint Denis et les inégalités de santé se creusent inexorablement. Le Parti socialiste vient de dénoncer cette situation sanitaire désastreuse. Penser qu’un syndicat de parents d’élèves en arrive à solliciter l’aide d’organisations humanitaires sur notre sol national démontre à quel point la crise des services publics est aiguë !
Cette réalité, nous ne pouvons nous y résigner. La médecine scolaire a un rôle crucial à jouer, en particulier en terme de prévention. Dépistages, vaccinations, obésité, éducation à la santé … Les familles les plus démunies comptent sur les médecins scolaires pour assurer ces missions. La politique de santé du Gouvernement va exactement en sens inverse d’une réduction des inégalités.
Il existe de nombreux impératifs :
– revaloriser les statuts de la médecine scolaire (revalorisations salariales, intégrations des acteurs de santé dans des parcours professionnels)
– renforcer la présence médicale dans les établissements
– mettre en place un programme spécifique d’amélioration de la santé des enfants et des adolescents.
C’était bien le sens du discours de François Hollande sur l’éducation lorsqu’il s’est engagé à remplacer sur 5 ans, à raison de 12000 postes par an, les emplois qui ont été supprimés dans l’Éducation Nationale. Il appelle à mettre en place une réforme structurelle de réduction des inégalités sociales de santé, qui passe, notamment, par une valorisation de la médecine scolaire. Cela veut bien dire que ces 60000 postes créés ne seront pas tous des postes d’enseignants. M. Hollande a bien précisé que l’Éducation Nationale avait changé ainsi que la nature des enfants qu’elle accueillait, qu’il fallait faire un gros effort sur l’encadrement humain, sur le périscolaire, médecins, infirmières, éducateurs, etc …