D’abord parce que le caractère anti-sémite de l’assassinat de Sarah Halimi ne fait aucun doute et a été qualifié comme tel par la justice. L’antisémitisme est un cancer qui ronge notre société, qui ne cesse de ronger notre société et c’est le jour pour le dire en ce jour de commémoration de la journée nationale de la Déportation.
Ensuite il y a la façon dont cette femme a été tuée puis jetée par la fenêtre d’un 3eme étage. Une telle violence ne peut être que le symptôme de la haine.
Enfin, il y a cette décision de la Cour de Cassation qui a motivé ce rassemblement à Nice mais aussi ailleurs en France. Parce que le choc est très profond dans notre pays mais aussi au-delà de nos frontières.
Je regardais tout à l’heure une pancarte d’un participant à ce rassemblement. il y avait indiqué : Tuer = illégal, se droguer = illégal, Tuer drogué = légal. Bien sûr que c’est bien plus complexe que cela mais il faut avouer que c’est difficilement compréhensible pour le citoyen.
C’est difficile de comprendre que la justice caractérise un crime anti-sémite et que dans le même temps son auteur se trouve aboli de son discernement. Tout cela provient d’une loi de 2008 paraît il. On ne peut pas reprocher à la justice d’appliquer la loi. Mais cette loi est imparfaite. Il faut donc la modifier et faire évoluer cette notion de responsabilité pénale. Un criminel qui prend des stupéfiants volontairement avant de commettre un crime ne peut pas être considéré vis-à-vis de l’irresponsabilité pénale de la même manière qu’un « vrai fou ».
Dans cette affaire on a un peu le sentiment que l’on a respecté le droit mais que la justice n’a pas été rendue.
Le ministre de la justice Eric Dupont-Moretti a annoncé le dépôt d’un projet de loi d’ici la fin mai. C’est la seule réponse politique possible.