C’est à la Préfecture de Région, pendant notre assemblée plénière, vendredi dernier, que s’est déroulée la cérémonie de signature de la Convention Constitutive de l’Agence Française des Villes et Territoires Méditerranéens durables.
Pendant la plénière, nous venions de délibérer pour la troisième fois, confirmant ainsi notre engagement dans ce projet fondateur dans son objet et original par la qualité de ses initiateurs. Tout le monde connait l’attachement de notre Président à la Méditerranée et en particulier son engagement dans l’action des autorités régionales et locales dans le cadre de la coopération décentralisée.
A l’heure ou les peuples arabes construisent leurs démocraties, ou d’autres se battent encore pour abattre définitivement les dictatures, cette initiative commune entre l’État français et les collectivités locales de notre région revêt pour nous une double signification.
– Tout d’abord, c’est la reconnaissance de l’engagement de chacune de nos collectivités dans cette « diplomatie de proximité et de projets » si importante à l’heure ou les États se reconstruisent, ou la démocratie est encore fragile et indissociable de l’emploi et du développement.
– C’est également la nécessité pour l’Etat de mettre en commun moyens et compétences pour être plus efficace et mieux répondre aux attentes de nos amis du sud et de l’est de la Méditerranée.
Le hasard du calendrier méditerranéen place la création de notre agence, (je la dénomme très volontiers ainsi) à l’heure ou villes et territoires du Sud nous demandent écoute et solidarité mais aussi nous proposent de construire, ensemble, une Méditerranée plus solidaire et tournée vers un destin nécessairement partagé.
Depuis l’origine de ce projet, la Région a souhaité que les collectivités actrices de la coopération méditerranéenne fussent partie prenante de ce projet « coopératif » original.
Je remercie leurs représentants, ici présents, d’avoir confirmé leur engagement et souhaite que d’autres collectivités engagées en Méditerranée puissent nous rejoindre ultérieurement.
Je n’oublierai pas, bien entendu, la ténacité de la DATAR et de ses délégués successifs, dans le long chemin de la construction juridique et financière de l’agence aujourd’hui achevée.
Vous me permettrez d’accorder une mention particulière à l’Institut de la Méditerranée, à son Président et à son directeur sans lequel ce projet serait « resté dans les cartons ».
Aujourd’hui, nous avons cet outil dont nous avons bien souvent déploré l’absence.
Notre contribution sera en priorité mobilisée dans la construction et l’animation d’une nouvelle génération de projets dans lesquels villes et territoires pourront, ensemble, se projeter dans l’avenir en associant leurs moyens et leurs compétences mais je n’oublie pas que notre agence devra aussi s’appuyer sur une diplomatie méditerranéenne renouvelée de la France et de l’Union européenne.
Je sais que nous pourrons compter sur l’appui financier et l’expertise de la Caisse des dépôts et Consignations et sur l’Agence Française de Développement sans lesquelles ce projet n’aurait pas vu le jour mais aussi sur d’autres acteurs qui se sont manifestés dès l’origine de ce projet.
Nous sommes prêts à nous mettre au travail dès aujourd’hui et un des indicateurs de réussite de notre agence sera sa capacité à rassembler acteurs et initiatives aujourd’hui trop dispersés pour être plus efficace et plus visible vis-à-vis de nos partenaires pour porter des projets de coopération innovants.
Au nom de Michel Vauzelle, je formule des souhaits de réussite au futur Président de notre agence, à son directeur et à l’équipe qu’ils vont rassembler dès demain.
Je remercie Monsieur le Préfet de nous avoir accueilli ce matin pour confirmer, s’il en était besoin, tout l’intérêt qu’il porte au travail commun entre l’Etat et les collectivités quand les enjeux sont ceux de l’avenir de notre territoire et du devenir de la méditerranée.
Je vous remercie.