La banalisation progressive des intempéries sur la Côte d’Azur est extrêmement proccupante. Oui le climat se fait plus violent, plus imprévisible aussi, y compris chez nous.
Ceux qui ne veulent pas le voir se voilent la face, et bien souvent le font sur fond de contraintes budgétaires. Malgré les Plans de prévention Inondations, les dégats sont chaque fois importants. l’explication est relativement simple, c’était encore très clair avant hier lorsque je suis allé à Auribeau. Pendant des années, on a superbement ignoré la nature, le lit des cours d’eau. Nous étions a proximité d’un lotissement qui a été construit à 10 m de la Siagne. Hors avec les crues d eplus en plus importantes, tout cela necessite des travaux de protection qu’actuellement, en pleine crise des finances publiques, personne ne peut assumer, y compris avec des financements croisés. Alors on phase, on fait des tranches. Et la riviere deborde à l’endroit où les travaux n’ont pas encore été effectués, ou aux endroits où l’on n’a pas inspecté depuis longtemps de vieilles digues qui cèdent sous la furie des flots.
Les scènes de desolation vues du ciel, chez nous, entre Auribeau et Mandelieu, font penser à des rizieres, tant tout est inondé. Ce sont les mêmes en accentué, dans le Var, du côté de l’Argens.
Tout à l’heure nous etions donc sur les sites avec Michel Vauzelle à Auribeau. Je l’ai accueilli, il arrivait de la zone industrielle de La Palud à Fréjus où il avait rencontré les responsables d’entreprise et les élus locaux. Nous avons été reçus par les élus locaux sur la commune d’Auribeau- sur-Siagne dans les Alpes-Maritimes, afin de constater de lourds dégâts sur la voirie et les berges de la Siagne. Michel Vauzelle a également tenu à saluer le travail et le dévouement des équipes de secours qui ont œuvré sans relâche pour venir en aide aux habitants, e tle spersonnels de la Société du Canal de Provence qui étaient présents sur le site.
A la suite de cette visite, Michel Vauzelle a annoncé le déblocage immédiat d’une première aide d’urgence d’un million d’euros afin de venir en aide aux particuliers et aux entreprises sinistrés. Le Président de la Région a par ailleurs regretté que la mise en œuvre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) induise depuis plusieurs années un démembrement important des services de l’Etat : « Ces services notamment chargés d’intervenir lorsque de telles intempéries surviennent ne sont plus aujourd’hui en mesure d’instruire les dossiers dans des délais rapides et de mobiliser les moyens nécessaires » a indiqué Michel Vauzelle.
La priorité doit être donnée désormais à la protection. On ne pourra pas mettre en zone inconstructible, ce qui l’a déja été. Cette opération peut se faire à titre tout a fait exceptionnel comme cela a été le cas en Charente-Maritimes. Mais trop de familles, trop d’histoires de vie sont en jeu. Par définition, ce sont une fois de plus les classes moyennes qui sont touchées. Celui qui fait construire sa petite maison individuelle à proximité d’une rivière, le fait là parce qu’il n’a pas les moyens de « se payer » un terrain avec vue !
D’autant que les compagnies d’assurance, en pleine tourmente financière, hésitent de plus en plus à assurer ce risque, en fonction de la situation geographique du bâti, et font grimper les primes. Ce problème est d’ailleurs une question majeure dont on parle peu.
La question cruciale est désormais la suivante : combien de temps faudra il à notre génération politique, et y suffira t’elle pour rattraper le trop grand laxisme ou clientelisme de la précédente qui a accordé des permis des construire de façon imprudente.