Voici le discours que j’ai prononcé aujourd’hui à l’occasion de
l’inauguration de l’antenne Nice Centre dela Mission Locale communautaire au 16 avenue Thiers:
Monsieur le Représentant du Préfet,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Président dela Métropole,
Madamela Présidentedela Missionlocale Communautaire,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les conseillers des missions locales,
Mesdames, Messieurs,
C’est un plaisir pour moi de représenter le Président Michel VAUZELLE aujourd’hui afin d’inaugurer avec grand plaisir cette nouvelle antenne niçoise dela Missionlocale Communautaire Objectif Jeunes. C’est une manière, pour moi, 1er Vice-président dela Région et l’ensemble des élus du Conseil régional, de réaffirmer le soutien et le respect que nous vous portons, acteurs et partenaires majeurs au service de notre jeunesse.
C’est que vous êtes le maillon essentiel de l’accompagnement des jeunes vers la qualification, pour une insertion sociale et professionnelle réussie.
Et le travail que vous avez à réaliser est d’ampleur. Notre région est fragilisée, comme toutes, par la crise économique et sociale, qui touche particulièrement les jeunes.
Ainsi, de plus en plus de jeunes sont confrontés à des trajectoires d’éloignement récurrent et/ou durable du marché du travail. Je ne rappellerai qu’un seul chiffre : un tiers des jeunes n’a pas d’emploi stable avant 30 ans. Dès lors comment construire une insertion durable dans la société ?
Tous ne sont pas exclus du marché du travail de la même manière. Les jeunes sans qualification d’abord, pour qui l’accès à un emploi durable et de qualité devient quasiment une mission impossible, mais aussi les jeunes qualifiés, qui n’ont pas d’expérience professionnelle, et que vous aller accompagner chaque jour vers l’emploi dans l’entreprise.
Il est évident que l’on ne demande pas aux missions locales de résoudre la problématique du chômage des jeunes dans son intégralité. Cela était d’ailleurs à juste titre rappelé dans un rapport de l’Inspection Générale des Finances en 2010.
Dans notre Région, nous restons fidèles à l’esprit du fondateur des missions locales, Bertrand Schwartz. Ainsi, il ne s’agit pas, pour les missions locales, de se concentrer uniquement sur l’emploi mais bien d’avoir une perception et un accompagnement global de la personne, sur les aspects d’emploi, de formation, de logement, de santé, de mobilité… car comment parler d’emploi quand la question du logement n’est pas résolue ? Comment parler d’emploi quand le niveau de formation initial est insuffisant ?
La lutte contre le chômage des jeunes, en revanche, est bien du ressort des pouvoirs publics. Région et Etat peuvent agir conjointement pour trouver des solutions en termes de qualification par exemple, permettant aux jeunes de sortir de la précarité.
C’est bien l’objet du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP), négocié pendant près d’un an entre l’Etat,la Régionet les partenaires sociaux, et qui a été adopté par les élus régionaux en octobre dernier. Je tiens à remercier chaleureusement l’implication et la contribution de votre association régionale dans tout ce processus d’élaboration, témoignant à la fois de l’expertise de votre réseau sur cette problématique, mais également de son militantisme.
Enfin, les partenaires sociaux participent également de cet effort de lutte contre le chômage des jeunes, avec l’adoption récente d’un accord national interprofessionnel qui devrait apporter des moyens supplémentaires dans chacune des missions locales dela Région.
La Région ProvenceAlpes Côte d’Azur quant à elle amplifiera son soutien aux missions locales en 2012. Alors que le budget dela Régionpour2012 aété élaboré dans un contexte très contraint du fait de la baisse des dotations de l’Etat, mais aussi de l’inexistence de ressources fiscales propres aux Régions, le budget du secteur de la formation a connu une augmentation globale de 2%.
Ainsi, tous les élus régionaux ont acté le fait que l’insertion et la qualification des jeunes de notre Région n’était pas une dépense sur laquelle ont pouvait « rogner ». Et de fait, en ce qui concerne les missions locales, le budget 2012 prévoit bien une augmentation de près de 2%, permettant notamment àla Régionde prendre en charge les dispositions salariales de la convention collective.
C’est un juste retour des choses par rapport d’une part au travail personnel difficile que vous accomplissez chaque jour, mais aussi d’autre part la traduction dans les actes de l’affirmation politique selon laquelle on ne confie pas à des personnels précaires le soin d’accompagner des jeunes eux-mêmes en situation de précarité.
Ainsi, en 2012, l’intervention financière dela Régionen direction des 29 missions locales et de leurs 350 antennes et permanences sera de 7 420 000€ dont plus de 400 000 € pour cette mission locale.
Grace à cet étroit maillage territorial, ce ne sont pas moins de 120 000 jeunes qui ont été accompagnés en 2011, dont 22 000 qui ont pu bénéficier de prescriptions de formation, tandis que 35 000 accédaient à une situation d’emploi. Bravo pour ce formidable travail qui je l’espère sera nettement amplifié grâce à l’implantation centrale et cruciale de cette nouvelle antenne que nous inaugurons aujourd’hui.
Je souhaite également souligner la qualité et la nécessité de la contribution de l’Animation Régionale du réseau des Missions Locales à la mise en œuvre des Politiques du Conseil Régional PACA.
Cette coopération a également débouché sur la mise en œuvre d’actions reprenant des thématiques telles que la lutte contre les discriminations, la mobilité internationale, le parrainage, la santé et bien d’autres…
Je souhaite insister sur cette notion de partenariat elle est au cœur notre démarche politique.
Un exemple de cette démarche de partenariat qui nous tient à cœur est la signature en octobre dernier d’un accord-cadre de coopération régionale pour la mise en place d’un dispositif d’accompagnement socio professionnel des jeunes sous-main de justice.
Pour finir, je tiens à souligner les bons résultats obtenus en 2011 dans la mise en œuvre de la convention régionale de prévention des ruptures de parcours signée en 2010 par le Conseil Régional, les deux Recteurs et l’ARDML. Dans ce cadre, plus de 4000 jeunes se sont vus proposer une solution alternative et constructive.
Elle se met en place sur l’ensemble des bassins de formation, et devrait bientôt évoluer vers une convention régionale plus globale, associant la Préfecture, la politique de la ville etla PJJ, suite aux décisions prises par ce Gouvernement de participer désormais à cette démarche de prévention, que nous avions été une des premières Régions à initier avec vous et l’Education Nationale.
J’en terminerai en vous souhaitant à cette nouvelle antenne de belles réussites et à son personnel, de bonnes conditions de travail.