Le 10 février 2012
Réunion des associations d’élus locaux à l’Elysée :
communiqué de Michel Vauzelle,
Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
« Après cinq années de dénigrement et à quelques mois des élections présidentielles, M. Sarkozy entame aujourd’hui un faux dialogue avec les collectivités territoriales.
Celui qui n’a eu de cesse de prendre en étau les collectivités en leur supprimant des crédits, en leur ôtant toute fiscalité régionale, leur demande aujourd’hui de faire des économies tout en les exhortant à financer de lourds projets qui relèvent totalement des compétences de l’Etat.
Après que l’Etat a transféré aux Régions de lourdes responsabilités sans pleinement les compenser (il manque 200 M€ en Provence-Alpes-Côte d’Azur), M. Sarkozy nous demande de financer les grandes infrastructures nationales : LGV, routes nationales, (L2, déviation de Miramas, LEO, déviation de Gap….), MUCEM, Universités… Il nous demande aussi de faire l’avance du paiement des surcoûts du tunnel de Toulon.
Les grandes villes dirigées par sa majorité exigent quant à elles que nous financions leurs grands travaux tout en fustigeant nos dépenses !
Aujourd’hui, M. Sarkozy annonce trop tardivement aux collectivités une enveloppe financière destinée aux investissements. C’est bien insuffisant et très éloigné des besoins réels des territoires. C’est oublier que ce sont les collectivités qui résistent au désengagement de l’Etat des services publics qu’il s’agisse de la justice, de l’éducation, de la santé, de la solidarité, de la culture, du sport ou de la vie associative.
Aujourd’hui, face à la crise, c’est d’un nouveau souffle de décentralisation dont la France a besoin. Les collectivités sont à l’origine de plus de 70% de l’investissement public national. Elles jouent un rôle essentiel, notamment en faveur de l’emploi et de la croissance économique. Il faut arrêter de les mépriser, clarifier leurs compétences et les doter d’une réelle autonomie et d’une vraie fiscalité. Elles ont, à l’image des grands pays européens, un rôle fondamental à jouer dans l’organisation de notre pays ».