Christian Estrosi vient de dévoiler la nouvelle signalétique métropolitaine en indiquant que de nouvelles bornes routières de couleur « bleu cyan » remplaceraient progressivement les bornes jaunes départementales sur les 1 700 km que compte le nouveau réseau routier métropolitain, transféré par le Conseil Général des Alpes-Maritimes.
Comme d’habitude, le Maire de Nice fait preuve d’un empressement surprenant puisque le transfert de compétences n’est définitif que depuis 4 jours.
Le changement de bornes sera financé intégralement par le contribuable métropolitain : 500 000 euros !
Il ne s’agit pas d’une dépense prioritaire en temps de crise économique mais, comme avec Nicolas Sarkozy, il y a chez Christian Estrosi le discours et les faits.
D’autant qu’avec sa volonté de créer un processus irréversible et de livrer une vraie course contre la montre d’ici le 6 mai, Christian Estrosi en finit par oublier qu’au dessus de Nice et de sa Métropole, il y a les lois, la République et la France :
– Après le 6 mai, en cas de victoire de François Hollande, Nice Côte d’Azur n’échappera pas à l’acte 3 de la décentralisation promis par le candidat socialiste le 3 mars dernier à Dijon lors de son discours sur les territoires. Personne ne peut savoir ce qu’il adviendra des métropoles, dans leur forme actuelle, sachant qu’il s’agit d’un échec patent de la réforme territoriale : une seule, la nôtre, a été créée dans la France entière. Partout ailleurs, les préfets ont freiné le processus.
– Qui est Monsieur Estrosi pour imposer aux éventuelles futures métropoles le « bleu cyan » comme couleur de référence et comme modèle pour les bornes ? Il est vraisemblable, comme cela a été le cas pour les routes départementales pour le jaune, qu’une couleur unique soit imposée dans toute la France pour faciliter la compréhension du réseau routier par les automobilistes.
Et si le gouvernement de François Hollande choisissait le rose ou le vert ?
Parce que Nice Côte d’Azur est dans la République, ce choix s’imposerait à nous et Christian Estrosi serait obligé de démonter ses bornes « bleu cyan » et de les jeter à la décharge.
Voilà comment Christian Estrosi gère les deniers publics.