François Hollande l’a affirmé. L’emploi doit être la priorité nationale de l’action du gouvernement.
Pour s’en convaincre, si nécessaire, il suffisait de se rendre jeudi au Forum de l’Emploi au Palais des Expositions. On était bien loin des 2500 offres annoncées et même si la surface louée était peut être identique à celle de l’an passé, il était clair que les stands étaient moins nombreux, parfois clairsemes malgré la largeur des allées.
Je me suis arrêté dans de nombreux stands pour m’entretenir des offres disponibles, rarement plus d’une quinzaine, hormis les entreprises d’intérim où je ne me suis pas arrêté, tant elles étaient submergées par des files de jeunes et moins jeunes. Le secteur Hôtellerie était le plus sollicité, devant celui des banques, et des services à domiciles.
Il est clair que cette année, si les offres étaient moins nombreuses, les visiteurs (les demandeurs d’emploi), par contre, étaient plus nombreux que l’an passé et les CV aux dires des conseillers présents, de meilleure qualité.
C’est la démonstration que les conséquences de la crise se font aussi sentir dans les Alpes- Maritimes. Les chiffres du chômage continuent de croitre. Mais ce qui est plus préoccupant c’est la durée du chômage. Le temps nécessaire pour retrouver un emploi augmente.
Parallèlement, la Cour des comptes considère que l’indemnisation du chômage est trop couteuse. Si l’indemnisation des cadres est importante, celle des chômeurs longue durée est à la limite de la décence. C’est la raison pour laquelle le chantier de réaménagement des indemnisations n’est certainement pas prioritaire.
Avant hier un homme s’est immolé par le feu à Nantes devant Pole Emploi. Ce fait divers dramatique est le signe d’un désespoir social profond qui touche le pays . Certes l’analogie s’arrête là mais il ne faut pas oublier qu’à Sidi-Bouzid, c’est un fait identique qui a enflammé toute la Tunisie et provoqué la révolution du Jasmin.