La transition énergétique était l’un des chevaux de bataille des écologistes. Pourtant ils n’ont pas voulu participer à un gouvernement dirigé par Manuel Valls à cause de contentieux relatifs notamment à la question du traitement des Roms. La paradoxe vient du fait que c’est sous ce gouvernement dirigé par un homme détesté des écologistes qu’est en train de se mettre en place la politique de transition énergétique la plus ambitieuse jamais initiée en France. Et que cela se fait sans ministre EELV. Pas sur que leurs électeurs comprennent.
Ségolène Royal et Arnaud Montebourg ont piloté le 16 mai une réunion de travail avec les chefs de file des dix plans particulièrement concernés par la transition énergétique, parmi les 34 plans de la Nouvelle France industrielle. Un point d’étape a été fait sur les travaux menés par les équipes projets, regroupant compétences industrielles et représentants de l’État, conduisant à l’élaboration d’une feuille de route, détaillant les actions et les projets concrets qui seront tous validés avant l’été.
Les échanges ont permis d’identifier les actions à mener, dans les territoires, pour amplifier la dynamique de ces 10 plans de la Nouvelle France industrielle.
Lancés le 12 septembre 2013 par François Hollande et le Ministre de l’Économie, du Redressement Productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, les 34 plans de la Nouvelle France Industrielle entendent ériger la France comme leader mondial, sur ces 34 marchés d’avenir à forte croissance.
La transition énergétique est un levier stratégique pour atteindre cet objectif : notre région a des atouts dans ce domaine grâce à un tissu de chercheurs et de PME répartis sur l’ensemble du territoire régional et parfaitement identifiés dans le cadre du dispositif des Pôles Régionaux d’Innovation et de Développement Economique Solidaire (PRIDES)
Ségolène Royal et Arnaud Montebourg ont tenu à réunir ces acteurs et des représentants des régions pour engager la mutation vers un nouveau modèle économique et énergétique.
Après une présentation des filières et des enjeux pour l’activité et l’emploi, les participants ont échangé sur les enjeux de la loi de programmation de la transition énergétique, et la mise en place de mesures concernant les filières et les territoires. Ils ont enfin abordé la préparation de la rencontre avec les entreprises et les régions, prévue à l’occasion de la prochaine Conférence environnementale, cet automne.
Les échanges se sont articulés autour de trois axes :
1) Contribuer au nouveau modèle énergétique : économies d’énergie et énergies renouvelables
La consommation et les économies d’énergies sont au cœur des démarches engagées par les industriels pour moderniser la politique énergétique de la France. Quatre plans étaient représentés lors de la réunion de travail :
-Rénovation thermique des bâtiments
-Usine du futur, dont un des volets concerne la sobriété énergétique
-Réseaux électriques intelligents
-Energies renouvelables
2) Soutenir l’innovation en faveur de la mobilité écologique
La réunion a été l’occasion de rappeler la volonté du Gouvernement de développer les véhicules ayant un impact carbone très faible. Les échanges ont ainsi porté sur les trois plans relatifs à la mobilité durable :
-Autonomie et puissance des batteries
-Bornes électriques de recharge
-La voiture pour tous consommant 2 litres aux 100 km
3) Encourager l’usage de ressources et matériaux verts
La France dispose de matières premières abondantes telles que le bois, les agro-ressources et les matériaux issus de nos déchets sur lesquelles la France peut s’appuyer pour revoir ses modes de production et de consommation. Trois plans sont engagés dans cette démarche :
-Industries du bois
-Chimie verte et biocarburants
-Recyclage et matériaux verts.
En région PACA, c’est mon collègue Bernard Morel, Vice-Président chargé du développement économique qui a en charge ce dossier, avec Annick Delaye, Vice-Président EELV chargée entre autres du développement durable. Je serai certainement amené à intervenir également s’il s’avérait que pour être plus performant, des partenariats internationaux voyaient le jour avec des entreprises implantées dans nos territoires de coopération.
Nous sommes placés pour jouer un rôle dans au minimum 5 de ces 10 plans dans notre région. C’est donc un enjeu majeur pour l’emploi et notre développement économique.