Lorsque j’ai entendu ce matin Michel Vauzelle s’adresser aux 100 chefs d’entreprise présents (70 algériens, 30 de PACA), j’ai adheré immédiatement à cette vision ambitieuse à laquelle nous travaillons ensemble.
Mais déclinée à Alger, devant les représentants du gouvernement algérien, la force du message prenait une autre dimension.
Michel Vauzelle a pris soin de rappeler que la relation politique franco algérienne n’avait jamais été aussi favorable depuis l’indépendance qu’en ce moment.
Les chefs d’entreprise de PACA ont entendu le message et celui de la secrétaire générale du ministère de l’industrie algérien. Il y a des marchés à conquérir, du commerce à développer, des partenariats à construire.
Mais Michel Vauzelle est allé beaucoup plus loin que cela. Il a clairement dit que les PME de notre région avaient besoin de l’Algérie pour se développer, que les partenariats entre entreprises françaises et algériennes pouvaient constituer une réponse commune à la mondialisation et que la France, notamment notre région, et l’Algérie étaient désormais au cœur de l’euro Méditerranée.
Il a indiqué également que dans notre région, une partie de la jeunesse était porteuse des deux cultures et qu’il s’agissait d’un formidable atout pour l’avenir et la paix.
Il a lancé, ici, à Alger, l’idée d’une co-organisation de la formation professionnelle avec PACA afin de la rendre plus efficace, de faciliter ainsi les mobilités, les échanges.
Ce discours riche en perspectives et en positif porte une conception du rayonnement de notre région en Méditerranée et dans le monde qui contraste singulièrement avec la vision des élus du Front National, une vision xénophobe de celui dont la culture ou la religion est différente, une vision de repli identitaire sur soi même qui porte le germe d’un déclin inéluctable face à la mondialisation. Une vision qui cherche à protéger nos frontières contre la pauvreté alors que la meilleure des protections réside dans le développement des échanges, générateurs de croissance réciproque. Bien sur entendre que les PME françaises ont besoin de l’Algérie est insupportable pour un élu du Front National mais c’est aujourd’hui une des réalités économique de notre région.
Quant à la droite, tiraillée entre les impératifs économiques des chefs d’entreprise et la volonté de ne pas se couper des électeurs du FN, cela fait belle lurette qu’on ne l’entends plus sur ces grands sujets. Elle est sortie du débat.