Il y a 48 heures, la République a été attaquée. La France a été frappée au cœur. La liberté d’expression a été assassinée dans une rédaction, chose que seuls les nazis s’étaient permis de faire auparavant.
Le Président de la République, devant la gravité de la situation, en a appelé à l’unité nationale.
Les leaders de toutes les formations politiques sont reçus à l’Elysée, y compris la Présidente du Front National, Marine Le Pen.
Le débat a été placé à la hauteur de là où il devait être.
La réponse du peuple est à la hauteur de que ce qu’est la France.
Pourtant, lorsque l’on parle d’unité nationale à Paris dans le cadre de la préparation de la marche de dimanche prochain, ou de sa déclinaison locale à Nice, il y a de quoi être perplexe.
A Paris, nous sommes embarqués dans une polémique stérile qui va finir par nourrir le FN, expert en victimisation et en récupération de tout point.
Certains socialistes, en déclenchant une croisade anti-FN ont rendu un grand service à Marine Le Pen qui était bien embarrassée à l’idée de devoir participer à cette manifestation.
Là, on lui fournit un prétexte pour ne pas y aller et en plus pour dénoncer qu’elle n’est pas invitée. C’est pourtant Jean-Christophe Cambadélis, notre premier secrétaire, qui a raison. Cette manifestation n’appartient à personne et tout citoyen qui se sent concerné et solidaire doit pouvoir y participer. Si Marine Le Pen veut y aller, qu’elle y vienne. Quand le FN s’invite à des marches ou à des manifestations comme il en a l’habitude, il est beaucoup moins formaliste. Rappelez-vous la présence des élus FN aux manifestations contre le mariage pour tous, pourtant le FN n’était pas parmi les organisateurs. Donc aucun prétexte n’est valable. Si Marine Le Pen ne vient pas, c’est qu’elle ne veut pas venir. Il faudra le dire, le relayer, et le dénoncer haut et fort.
A Nice, on n’a pas compris que l’unité nationale c’était démontrer la force de la République et de la France. A partir du moment où il est décidé que le rassemblement s’opère samedi à 11h au Monument du Centenaire, tout le monde doit converger vers ce point.
Là aussi, ce rassemblement n’appartient à personne. C’est la raison pour laquelle j’ai appelé tous les partenaires de gauches à y venir et à se mobiliser.
Si la gauche ne veut pas laisser l’image du monopole de ce rassemblement au Maire de Nice, qu’elle se mobilise au lieu de gémir.
De toute manière ce sera le rassemblement-référence pour Nice. Je vois qu’il y a d’autres appels, c’est regrettable car cela amène de la confusion et peut diviser là où il faut au contraire rassembler, unir pour démontrer la force de la République. J’irai certainement les saluer si je vois au rassemblement central leurs responsables.
S’il s’agit d’une simple volonté de singularisation pour apparaître alors ce ne sera pas à la hauteur de l’enjeu.