Il vient de sortir un sondage sur les élections départementales qui place le Front national en tête des intentions de vote avec 30%. %, l’UMP UDI suit avec 28%, le PS est à 20%, EELV à 7%, le Front de gauche à 6% et l’extrème gauche à 2!
Bien entendu les commentateurs présentent cette affaire comme une défaite annoncée du Parti Socialiste. L’examen superficiel des chiffres peut le laisser penser et c’est tout de même vrai.
Mais ce sondage livre plein d’enseignements.
– le taux de participation, ou plutôt d’abtention est annoncé comme très élevé, aux alentours de 57%, c’est à dire que bien plus d’un électeur sur deux ne se rendra pas aux urnes.
-le FN malgré la faible participation plafonne à 30%. Qu’on le veuille ou non, la gestion de l’après attentat du 7 janvier par le FN freine une partie de l’électorat protestataire mais tout de même républicain. Les élections départementales c’est tout de même la gestion de départements, ce n’est plus une simple commune.
-L’UMP malgré l’UDI est à un niveau très bas si l’on tient compte du fait qu’elle se trouve dans l’oppostion avec des résultats économiques et sociaux qui devraient normalement l’avantager considérablement.
-Le PS est en difficulté mais personne ne souligne le ressaisissement électoral qui s’opère.je rappelle qu’avant les élections municipales, les intentions de vote du PS étaient à 13%, confirmé par les élections européennes. Il est désormais à 20%. ce sera insuffisant pour conserver de nombreux départements.
-Il n’y a pas d’effet Syrisa ou Podemos en France. Le Front de gauche ne décolle pas. EELV non plus et alors que le PS est au plus mal, le total des deux formations ne représente que deux tiers des voix du seul PS pourtant pas au mieux de sa forme.
-Par contre, j’observe que le total PS, EELV et Front de Gauche représente 33% des voix, c’est à dire un total supérieur au FN et à l’UMP. C’est à dire qu’arithmétiquement, en pleine crise, avec 3,5 millions de chomeurs, le bloc des gauches devance encore la droite et l’extrême droite.
Certes l’arithmétique n’est pas la politique mais cela laisse un réel espoir si nous savons construire un contenu acceptable par tous, régionalisé, qui permette ce rassemblement. En tout cas le message est clair, les élections régionales sont loins d’être perdues si le rassemblement de la gauche s’opère, après que chacun ait tiré les enseignements de la désunion au niveau des élections départementales.