Le résultat des élections départementales est tombé. Ce premier tour est calamiteux et élimine la gauche partout sur Nice. Dans le département c’est à peine mieux, la gauche se battra pour sauver le Canton de Grasse 2 (PS-écolo indépendant) et Contes (Front de gauche). Partout ailleurs nous sommes confrontés à un choix désespérant entre la droite et l’extrême droite. C’est la cauchemar du début de la décennie 1990 qui revient. Le rassemblement de la gauche non communiste a tout de même permis de « sauver les meubles » et de produire des défaites honorables. Mais la gauche ne peut pas se contenter de cela. Bravo à tous nos binômes qui ont joué la carte du rassemblement et l’on constate une certaine unité des scores entre 15 et 19% ». Même si cela recouvre des disparités territoriales et sociologiques qu’il conviendra d’analyser.
Je suis très fier du beau visage que nos candidats ont donné du Parti Socialiste. Visage d’une génération, visage de la diversité d’origine et de catégories socio-professionnelle, visage aussi de l’engagement, de la défense de nos valeurs républicaines. J’ai vu des équipes mobilisées, se battant avec détermination.
Notre avenir immédiat est suspendu aux résultats économiques attendus par la politique menée par le président de la république et le gouvernement. C’est dans ce contexte que nos candidats se sont battus, aggravé par l’handicap local d’ une UMP hégémonique et d’ un FN fort, notamment dans les quartiers populaires. L’un et l’autre se nourrissent de la crise et des sacrifices imposés pour tenter de redresser le pays. Le choix s’opère entre un vote de désespoir et de protestation, celui du Front National. Et un vote clientéliste pour espérer un emploi à la mairie ou un logement. Détestable, vraiment détestable.
Je préfèrerai malgré tout le clientelisme à l’extrême droite, même si c’est une autre forme de cancer démocratique.Tout sera fait à notre niveau pour faire barrage au FN. J’attends la réciproque, pour ce qui nous concerne sur le canton de Mari-Louise Gourdon et de Jean Raymond Vinciguerra! Déja souvent révolté par la dérive de la droite locale qui ne cesse de courir après le FN, si en plus l’UMP ne choisit pas clairement le camp des républicains de gauche, il deviendra de plus en plus difficile à notre électorat d’écouter nos consignes. Cela s’était déja vu lors des dernières élections cantonales de 2011. Aujourd’hui il n’y a pas sur Nice de véritable danger d’élection d’un binôme FN, mais le jour où il y aura le feu, si dès maintenant, les républicains ne sont pas clairs entre eux, ce sera trop tard.
En attendant tout le travail qui a été accompli pendant ces élections départementales doit servir partout de socle au redressement du PS. Je compte sur les militants pour ne rien lâcher. Ils peuvent compter sur moi en retour, sur ma détermination, ma volonté et mon énergie.