Il en a fallu des efforts et une mobilisation à tous les étages :
– La base citoyenne, très importante dans la vallée de la Roya, bien animée, bien structurée avec un réseau associatif dense qui a exercé sa pleine capacité de lobbying.
-Une mobilisation des élus aussi, Jean Yves Petit et moi-même pour la région, Louis nègre et Marc Daunis au sénat, le suivi de Jean Mallot conseiller auprès du secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies.
Au départ RFF n’était pas très motivé sur ce dossier qui, après la catastrophe de Bretigny, et la demande de contrôle de tous le reseau férré, était repoussé à plusizeurs années.
Sans les italiens, nous ne n’y serions peut être pas arrivé. Mais l’Etat italien a décidé de moderniser cette ligne et d’affecter 29 millions d’euros pour effectuer des travaux de première urgence afin d’améliorer la vitesse commerciale de la ligne : sécurisation du tunnel de tende, dispostif de contrôle de vitesse, tunnels à conforter, viaducs à reprendre, protection de chutes de pierres.
Le fait qu’hier une convention entre SNCF réseaux et RFI ait pu être signée fait que les travaux pourront démarrer rapidement, sans doute par le biais d’une délégation à RFI. Il manque unfinancement complémantaire de 60 millions d’euros, mais on ne voit pas comment après avoir engagé 29 millions de travaux, on ne ferait pas le reste. La discussion sur le Contrat de plan sera animée mais ce sera une des priorités que je défendrai pour les Alpes-Maritimes.
Cette ligne n’est pas que symbolique, elle a un réel impact touristique et économique sur les échanges entre l’Italie du Nord et la Côte d’Azur. Ce qui doit impérativement être revu et depuis des années la France fait la sourde oreille, ce sont les modalités financières entre la France et l’Italie sur le financement de l’entretien de cette ligne SNCF. En effet elle a été détruite pendant la seconde guerre mondiale. enfant j’ai encore la memoire visuelle de ces ponts détruits quand on partait se promener dans la Roya le dimanche. Aussi la convention de 1970 impose aux italiens, au titre des dommages de guerre, d’entretenir à leur frais cette ligne. 70 ans après c’est tout simplement grotesque !