Le dossier de l’immigration clandestine démontre que l’on est à la croisée des chemins
En Méditerranée, l’immigration clandestine par voie maritime atteint des niveaux records.
Le nombre de victimes aussi. La pression migratoire ne cesse de croître depuis quelques mois. Les conflits du Moyen-Orient et en Afrique, la situation économique de certains pays africains, la montée en puissance de la violence des islamistes se conjuguent avec l’absence d’un état libyen et l’émergence de filières de passeurs qui exploitent la détresse et la misère en sont la cause. , La Syrie, le Machrek , les libyens fuyant le chaos administratif et la présence de l’Etat Islamique, les migrations de la Corne d’Afrique, notamment l’Erythrée, la Somalie (dictature et situation économique) sont les plus gros pourvoyeurs.
La zone de surveillance va aussi être élargie et la lutte contre les passeurs devient une priorité. Le préfet des Alpes-Maritimes qui se trouve actuellement à Menton, a annoncé l’arrestation de 63 passeurs.
Deux naufrages ont interpellé l’opinion publique le 12 avril (400 disparus) et le 18 avril (700 morts). Sous la pression, les états-membres de l’Union européenne ont décidé de tripler les moyens de l’opération TRITON de l’agence FRONTEX ainsi que ceux de l’opération POSEIDON au large de la Grèce.C’est ce qu’avait annoncé François Hollande dès la sortie de ce sommet européen consacré exclusivement à cette question.
Plus que jamais, les moyens nautiques et aériens de l’Union européenne, au premier rang desquels figurent ceux de l’Italie sont indispensables, non pas pour comme le dit Christian Estrosi pour instaurer un blocus maritime et aérien et protèger nos côtes, mais pour sauver, réconforter et soigner les migrants par voie maritime. Pour traquer les passeurs aussi. Mais cela ne restera qu’une réponse de court terme.
En ce sens, la suggestion de la commission européenne, d’imaginer des quotas d’accueil pour chacun des Etats membres, est un embryon de réponse pour sortir de la difficulté les grecs qui n’ont absolument pas besoin de cela et les italiens. Bien sur le gouvernement français n’y est pas favorable et pour cause, nous accueillons aujourd’hui très peu de cette immigration clandestine et il est clair qu’un quota décidé par Bruxelles accentuerait nos responsabilités dans ce dispositif. Néanmoins il n’est pas nécessaire sur ce coup de courir après Christian Estrosi. Il faut à ce moment là que la France propose une autre solution ou négocie autre chose comme par exemple le coût de son intervention au Mali.
Ah ce n’est certainement pas le maire de Nice qui aurait pris l’initiative prise par Michel Vauzelle de réunir l’ensemble des président des régions méditerranéennes pour évoquer ce sujet brulant et proposer des solutions.
Michel Vauzelle aujourd’hui, Christophe Castaner demain représentent la vision d’une région ouverte sur le monde qui rayonne, Estrosi lui, nous prépare la région du repli sur soi.