Marisol Touraine à Nice !

 

Voici une information un peu plus complête sur le déplacement de Marisol Touraine à Nice hier soir. Et notamment le discours que j’ai prononcé à cette occasion qui indiquait notre politique de santé tournée vers les jeunes donc englobant la problématique du Sida mais pas seulement. Une occasion de rappeler l’ensemble de la polique de la Région sur la santé.

 » C’est un grand plaisir pour moi de représenter le Président du Conseil régional Michel VAUZELLE, à l’ouverture du Congrès National de AIDES.

Je veux tout d’abord commencer exprimer la préoccupation et l’attention que porte la Région aux problématiques de santé prises en charge par votre association, mais aussi l’estime que nous avons pour votre engagement sur les questions de VIH / sida et la loyauté du partenariat que nous avons construit ensemble.

En une trentaine d’années de lutte contre le VIH/sida et les IST, des progrès incontestables ont été effectués en matière de prise en charge, de traitement, de recherche, d’information et de prévention. Néanmoins, le nombre de nouvelles infections par le VIH reste préoccupant tout particulièrement chez les moins de 30 ans. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur fait partie des trois régions de France métropolitaine enregistrant le plus de nouveaux cas de séropositivité au VIH en 2013. Dans notre région, c’est le département des Alpes-Maritimes, et ce n’est pas une surprise, qui présente l’incidence la plus élevée en nouvelles séropositivités par million d’habitants. Le fait que nous soyions une zone touristique d’attraction mondiale n’y est pas pour rien.

Dans ce contexte, la vigilance doit rester de mise, et les efforts en matière d’information et de prévention doivent être poursuivis.

Le Conseil régional s’inscrit pleinement dans cette volonté à travers sa politique de santé dans le domaine de la prévention et de l’accès aux soins prioritairement à destination des jeunes et des publics les plus vulnérables.

La Région soutient depuis de nombreuses années des actions et des projets d’éducation à la santé, de prévention, et d’information, en matière de lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles.

Sur ce champ elle s’appuie sur le Centre Régional d’Information et de Prévention du SIDA, le CRIPS, en tant que centre ressource régional. Je tiens d’ailleurs à souligner que ce partenairait avec le CRIPS a fait l’objet pendant longtemps d’un financement dans le cadre du contrat de plan. ce quie st exceptionnel quand on sait que la région n’a pas de compétence légale en matière de santé . Nous sommes là sur une compétence volontariste. C’est à dire que nous avons fait un choix purement politique. mais nous sommes allés bien au delà.

Les élus régionaux ont souhaité mettre en place une politique plus globale de prévention et d’éducation à la vie affective et sexuelle à travers le « dispositif régional d’accès à la contraception pour tous ». Ce dispositif permet à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans d’accéder à de l’information, à des prestations médicales (consultations et analyses biologiques) et à une contraception adaptée, gratuite et confidentielle. Ce dispositif vise à développer des comportements responsables dans le domaine de la sexualité, en rendant les jeunes acteurs de leur propre santé.

Depuis son lancement en 2013, plus de 7 000 chéquiers ont été délivrés, et plus de 1000 professionnels de santé acceptent d’utiliser le PASS Santé +. Bien sur cela parait peu au égard à la taille de notre Région, mais ce n’est pas négligeable tout de même.

L’ensemble des interventions de la Région dans le champ de la promotion de la santé vise prioritairement les jeunes, public qui relève de ses compétences au regard de prérogatives en matière d’éducation et de formation.

Nous nous sommes aussi investis en matière de prévention des addictions et la Région soutient de nombreuses actions d’information et de prévention en particulier en direction des publics jeunes.

Nous avons fait le choix de prioriser ces thématiques comme je viens de vous le présenter mais aussi celle de l’éducation nutritionnelle compte-tenu de sa compétence sur la restauration des lycéens, dans un souci de préservation de la santé des jeunes.

En effet, c’est en agissant très tôt auprès des jeunes, sur l’amélioration de leurs connaissances qu’ils auront les moyens d’atteindre un meilleur état de santé, et d’adopter des pratiques et comportements alimentaires adaptés.

Enfin, un dernier dispositif de la Région sur le champ de la santé en lien avec sa compétence d’aménagement du territoire, est celui  des Maisons Régionales de la Santé.

Mis en place en 2011, l’engagement de la Région dans ces structures d’exercice coordonné a participé à la réduction des inégalités sociales et territoriales d’accès aux soins et à la prévention.

Aujourd’hui, près d’une quarantaine de Maisons Régionales de la Santé ont vu le jour. Dans les Alpes Maritimes je citerai deux réalisations, l’une en zone rurale à Roquebillière, et une en zone urbaine à Carros. Ces maisons régionales de santé ne sont pas neutre dansle spolitiques de prévention à l’égard de votre public cible. Et je veus souligner à cette occasion et devant vous, madame la ministre, le partenariat exemplaire que nous avons avec l’Agence Régionale de Santé qui a permis à notre région d’accompagner et de soutenir dans une logique de complémentarité des collectivités locales engagées dans la démarche, des mutualités et des professionnels de santé.

Pour conclure, je rappelle donc que la Région, sur une compétence totalement volontariste, consacre près de huit millions d’euros chaque année en faveur de sa politique dans le domaine de la santé chez les jeunes ».