COP21 – Le 12 décembre 2015, les 195 pays réunis pour la conférence de Paris pour le climat sont parvenus à un accord

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Cet accord a été signé pour engager la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il confirme l’objectif central de contenir l’augmentation de la température moyenne en deçà de 2 degrés, et de s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5 degré, afin de réduire les risques et les impacts liés aux conséquences du changement climatique. C’était une annonce du président François Hollande dans son discours introductif le premier jour. Personne ne pensait que ce serait réalisable. Mais au bout de plusieurs jours de négociations, ils y sont parvenus.

188 plans d’action climat proposés par les pays – Selon les termes de l’accord, les pays devront présenter des plans nationaux d’action détaillant les moyens mis en place pour concrétiser leur engagement. L’année 2050 est une date butoir pour la restriction des émissions, mais, stipule l’accord, il ne s’agit pas de tabler sur un simple objectif à long terme. Les pays devront atteindre le point culminant de leurs émissions le plus rapidement possible.

Un ajustement tous les 5 ans – Cet accord est « juridiquement contraignant ». Il comprend un mécanisme de conformité, supervisé par un comité d’experts. Il prévoit la mise à jour des plans climat tous les 5 ans. Des mesures correctives pourront être décidées, s’il faut accentuer les efforts pour parvenir aux objectifs. La France s’est d’ores et déjà engagée à réviser, au plus tard en 2020, ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce « juridiquement contraignant » était un souhait majeur de la France. Là encore, même si c’est surement insuffisant, nous y sommes, malgré les déclarations de John Kerry qui avaient un peu douché l’enthousiasme.

L’accord « reconnaît la notion de justice climatique » – Il instaure une flexibilité et un soutien financier aux nations en développement pour soutenir l’adaptation de leurs économies. Un mécanisme de financement des pays développés est mis en place : 100 milliards de dollars par an vont appuyer les politiques climatiques des pays du Sud, à partir de 2020.

Ces 100 milliards « devront être un plancher pour l’après-2020 », a précisé Laurent Fabius. Un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025, « pour réviser la contribution financière notamment pour les pays les plus vulnérables, pour l’adaptation », a déclaré François Hollande. « Ici, à Paris, nous avons lancé de multiples initiatives, initiatives africaines, pour apporter l’électricité à tous, une alliance a été conclue pour le développement de l’énergie solaire, pour les innovations, pour partager les technologies ». Le président de la république peut compter sur le travail de Jean Louis Borloo et de Nicolas Hulot pour faire en sorte que ce volontarisme ne reste pas lettre morte sur ce sujet précis.