C’est le chiffre inquiétant que nous a révélé mercredi le documentaire choc que France 3 a diffusé en seconde partie de soirée pour les téléspectateurs de la région Provence Alpes Côte d’Azur, hélas un peu trop tard.
Cela ne m’arrive pas souvent mais je félicite toute l’équipe de France 3 Côte d’Azur pour la qualité de ce sujet qui révèle Nathalie Layani comme une bonne meneuse de débats et démontre qu’il peut y avoir en province d’excellents professionnels même s’ils sont mis moins en valeur que surs les chaines nationales.
Ce reportage confirme que les quartiers est de la ville sont des foyers de radicalisation très importants et révèle les nombre impressionnant de fichés S que nous avons ici. On voit très nettement « les Chênes » et la cité Roquebillière apparaître sur les images.
Dans ce document consacré à la lutte contre le phénomène de radicalisation dans les Alpes-Maritimes, le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, révèle que plusieurs projets d’attentats ont été déjoués depuis celui, tragique, du 14 juillet qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais. «Il y a plusieurs dossiers qui ont été transmis au parquet antiterroriste de Paris», indique le magistrat. Cinq projets d’attentats, plus de 70 affaires en lien avec le terrorisme et avec la lutte contre la radicalisation et des procédures diverses pouvant concerner à la fois des actes d’apologie du terrorisme, de menaces ou de consultation de sites Internet.
Ces projets d’attentats, indique M. Prêtre, concernaient des «lieux de culte, des rassemblements, des manifestations sportives, des stades, des écoles bien sûr, des choses assez récurrentes dans toute la littérature, entre guillemets, publiée sur Internet».
Le procureur va même plus loin «On se retrouve avec des personnes qui commencent parfois à articuler des choses assez précises sur un type de cible», détaille encore le représentant du parquet, évoquant également, à demi-mot, des personnes qui auraient pu être plus directement ciblées. C’est la première fois.
Tout cela doit nous amener tous à la plus grande vigilance et à faire preuve de citoyenneté. A chaque fois que vous avez un doute, ne pensez pas que vous êtes une « balance », n’hésitez pas à en informer les autorités. Il vaut mieux une erreur, qu’un doute gardé pour soir, avec un drame derrière. Chacun d’entre nous peut sauver ainsi des vies.