Pour une fois un institut de sondage, BVA, est sorti des traditionnelles côtes de confiance pour donner de précieuses indications sur le rapport des Français avec leurs responsables politiques.
Il s’agissait de mesurer la capacité des hommes et femmes politiques à prendre en compte les préoccupations de la vie quotidienne des Français.
Grand enseignement mais est-ce vraiment une surprise, les Français sont majoritairement critiques envers les hommes et femmes politiques, plus confiants sur la prise en compte de leurs préoccupations en matière de santé et de logement, très réservés sur celles liées à l’emploi et à la retraite.
Dans le détail, le plus préoccupant est que les niveaux de confiance accordés sont inférieurs à 50 % dans tous les domaines et 34 % des Français déclarent même ne leur faire confiance dans aucun des domaines de préoccupations testés. Un tiers, ce n’est pas rien, et c’est probablement là que se situent une partie de l’électorat FN et des abstentionnistes.
C’est en matière de logement et de santé que les français ont le plus confiance dans leurs responsables politiques. Plus de quatre Français sur dix se montrent confiants dans la capacité des hommes et femmes politiques à prendre en compte leurs préoccupations en matière de santé (45%) et de logement (44%).
Près d’un tiers des Français déclarent avoir confiance dans les hommes et femmes politiques pour prendre en compte la situation financière de leur foyer (32%), et 31% affirment également leur faire confiance concernant leur vieillissement.
C’est manifestement en matière d’emploi et de retraite que la défiance est à son maximum. En effet, moins de trois Français sur dix expriment leur confiance à l’égard des hommes et femmes politiques pour prendre en compte l’équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle (29 %), et 27 % disent leur faire confiance en matière d’emploi. Les Français émettent encore plus de réserves concernant leur retraite puisque seuls 22 % d’entre eux affirment avoir confiance dans les hommes et femmes politiques à ce sujet.
Ce décrochage total sur deux questions essentielles doit être pris à bras le corps par les candidats à la future élection présidentielle.