Invité du journal après les révélations du Canard Enchaîné sur un possible emploi fictif de son épouse Pénélope comme attachée parlementaire, il a contre attaqué sur un registre inhabituel. « Ma femme je l’aime, je la défendrai et ceux qui s’en prendront à elle me trouveront en face ».
Mais de qui se moque t’il ? Il sait très bien qu’il n’y a dans cette affaire aucune attaque contre sa femme. Il entretient là une habile confusion. C’est lui, l’employeur qui serait concerné judiciairement s’il y avait un problème parce qu’il est l’employeur. Alors il joue la transparence en annonçant que dans la famille Fillon, il y a Pénélope mais aussi les deux fils !
En annonçant qu’il ne sera pas candidat s’il est mis en examen, il ne fait pas qu’être cohérent avec ses déclarations précédentes quand il disait qui imaginerait le général de Gaulle mis en examen? Il met aussi, à un peu plus de 3 mois de l’échéance présidentielle une incroyable pression sur les juges. Ils savent que s’ils le mettent en examen, la droite se trouvera sans candidat à 12 semaines de l’élection.
Particulièrement savoureux venant du père la morale et de l’homme éthique. En tout cas il vient de tenter un coup de poker magistral.
Au delà du cas Fillon, ce qui est intéressant, ce sont les réaction des parlementaires et des candidats qui disent tous qu’il faut en finir avec ces pratiques qui touchent tous les partis et interdire le salariat familial à l’Assemblée Nationale, la main sur le cœur. Tout le monde sait qu’une centaine de conjoints travaillent au parlement et chacun fait mine de le découvrir ce soir.