Avec Intel racheté par Renault, c’est Sophia-Antipolis et la France qui gagnent

 

Intel Sophia

 

Depuis quelques temps la rumeur était dans l’air. C’est bien Renault qui sera le repreneur des activités R&D d’Intel, installées sur la technopole de Sophia-Antipolis. Mais plus précisément de celles dédiées au logiciel embarqué, un sujet très important pour le constructeur automobile. Intel était menacé de fermeture depuis près d’un an par le géant américain du processeur. Cette nouvelle va réjouir les 400 salariés d’Intel à Sophia Antipolis et à Toulouse.

En mettant la main sur Intel, Renault ne sauve pas seulement des emplois. Le constructeur réalise une opération stratégique de grande envergure car cette compétence est une compétence clé pour l’avenir de l’industrie automobile. Et le constructeur veut rester leader sur la question de la voiture de demain, qui sera autonome, électrique et connectée.

Renault avait été perçu comme pionnier dans l’électronique embarquée avec son système R-Link, mais celui-ci est devenu obsolète au moment où Apple et Google ont développé leur propre solution de synchronisation des téléphones avec le tableau de bord que ce soit pour la musique, les appels et bientôt la cartographie.

Renault vient de communiquer sur ses projets de voiture autonome en se fixant un objectif : proposera un véhicule 100% autonome à horizon 2020.

L’enjeu pour le constructeur automobile est d’avoir la maîtrise des technologies qui lui permettront de proposer des équipements ou des services de connectivité. Or intégrer les compétences R&D d’Intel est donc une façon d’accélérer et de gagner 3 à 5 ans sur le plan de développement prévu initialement. Les compétences sur le logiciel embarqué qu’ont développé les équipes d’Intel vont donc permettre à Renault de conserver la maîtrise de l’architecture logicielle et du développement informatique lié.

3 à 5 ans dans ce domaine où la concurrence fait rage, c’est énorme.

Mais c’est aussi l’écosystème du territoire azuréen qui intéresse Renault. L’INRIA, Eurecom et l’Institut Méditerranéen du Risque, de l’Environnement et du Développement Durable (IMREDD) pour le rapprochement avec l’Université Nice Sophia-Antipolis, sont des partenaires potentiels.