Juste quelques chiffres afin que ce post très austère puisse être compris par le maximum d’entre nous
I – La dette
Le premier élément marquant de ce compte administratif, c’est l’augmentation de la dette . Elle passe de 1, 12 Milliard € à 1,23 Milliard €, soit une augmentation de 110 M€.
B – Les mouvements financiers
Il était prévu d’ouvrir 189,27 Millions d’euros d’emprunt supplémentaire et de rembourser 83 M€, soit une augmentation nette de la dette de 106 Millions. En fait, la métropole a souscrit 187 Me d’emprunts et remboursés 74 M€.
Pour moins d’investissement que prévu, la Métropole a emprunté plus que prévu et remboursé un moins que prévu
C – Les grands équilibres financiers
L’autofinancement brut, de 89 M€ en 2015 à 121 M€ en 2016. L’épargne nette, déduction du remboursement du capital de passe de 23 M€ en 2015 à 46 M€ en 2016. Et mécaniquement, la capacité de désendettement s’améliore aussi en passant de 12 à 10 années.
II – La section de fonctionnement
A – Les recettes
Les recettes de fonctionnement augmentent significativement de 25 M€ par rapport à 2015, en passant de 822 à 847 M€. Mais ce qu’il faut noter et qui inquiète pour l’avenir, c’est que cette augmentation ne se fait pas sur les recettes de gestion courante qui restent stables.
Non, l’augmentation se fait sur les recettes exceptionnelles qui passent de 5,5 millions d’euros à 28 millions et plus particulièrement
B – L’augmentation du prix des services
Il y a une augmentation des produits des services, et plus particulièrement de l’assainissement qui augmentent de 25 %, en passant de 47 Millions à 59
millions d’euros.
Pour dire les choses clairement : En 2016, les usagers métropolitains ont payés 25% de plus qu’en 2015 pour un service équivalent
III – L’INVESTISSEMENT
Les dépenses d’équipement s’élèvent, donc à 308, Millions d’euros, en dessous de 328 Millions prévus dans le budget primitif
Dans le détail, il y a 173 millions de prévu pour le budget transports dont 168 M€ pour la seule L2 du tramway.
Hors cet immense chantier, les dépenses d’équipements s’élèvent à seulement 136 M€, avec des investissements très bas, qui ne sont pas compatibles avec la stratégie ambitieuse de développement de la Métropole, telle que le président de la métropole le rêve..
Le développement économique en est l’exemple le plus flagrant
C’est la grande leçon de ce compte administratif : le poids de la dette (1,238 milliards !) remet en cause la stratégie de développement de la Métropole.