C’est à juste titre qu’ Hubert Boivin, le président du syndicat des restaurateurs et limonadiers a mis, c’est le cas de le dire, les pieds dans le plat.
Les restaurants changent souvent de propriétaires à Nice. Or si les investisseurs procèdent à l’acquisition des fonds de commerce, les terrasses sont sur le domaine public. La jouissance n’est donc pas automatique. Le nouveau propriétaire doit refaire une demande en mairie pour louer cet espace terrasse.
Les démarches sont longues. Et il est evident qu’avec ou sans terrasse, la valeur du fond, tout comme la viabilité de l’affaire n’est pas la même.
Disons le clairement, cette absence d’automatisation donne à la mairie un droit de vie ou de mort sur une affaire. Je parle d’exemples concrets notamment un que j’ai particulièrement suivi. Il s’agit du restaurant italien Gepetto situé en haut de la rue Gioffredo. Lorsque le propriétaire à vendu, il a été racheté par deux personnes qui ont demandé à plusieurs reprises le droit de jouir de la terrasse. Pas de réponse de la mairie. Je suis moi-même intervenu après avoir été confronté à leur désarroi, sans résultat non plus.
Finalement le restaurant a fermé. La cause de ce refus, personne ne la connait. Mais on a pas le droit de jouer avec l’activité professionnelle et avec l’avenir des gens !