La police de proximité, promise pendant la campagne électorale sera mise en place avant la fin de l’année, vient d’indiquer le Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Cela se fera sous la forme d’une Police de sécurité quotidienne.
C’est incontestablement un marqueur idéologique de gauche par rapport à la droite qui, elle, privilégie toujours la police d’intervention.
C’est le pari de la prévention et, en même temps, une autre manière de travailler, d’infiltrer les quartiers, d’être au plus près sur le terrain des endroits où cela peut déraper tant en matière de délinquance que de radicalisation.
Il ne faut pas céder aux pressions politiques ou syndicales qui ne vont pas manquer de se produire, mais il ne faudra pas mentir non plus.
Avec une feuille de route réclamant au Ministre de l’Intérieur 589 millions d’euros d’économies pour le budget 2018, personne ne pourra faire croire que cette réforme structurelle se fera sans restructurations et sans redéploiements.
Cette réforme a un impératif de réussite. Aussi nous ne sommes pas à trois mois près. Elle nécessite l’adhésion la plus large possible, donc un dialogue de fond avec les organisations syndicales, une large concertation.
L’idée d’une analyse globale de la situation actuelle des quartiers difficiles, également sur le plan socio-économique et pas seulement sécuritaire, me paraît bonne, surtout en y associant les acteurs sociaux et l’Education nationale, et en évaluant les dispositifs tels que les contrats de ville et ou les contrats locaux de sécurité.
Je demeure persuadé que, dans ces quartiers, une présence permanente de la police avec l’installation d’annexes de commissariat à partager par voie de convention avec les communes et les polices municipales, sont la meilleure des réponses.