Plusieurs personnes se sont demandées pourquoi j’ai accompagné, hier, Ségolène Royal alors que je soutiens François Hollande.
Les raisons sont multiples et toutes avouables.
– Comme je l’ai dit à France 3, je suis socialiste, je suis Premier Secrétaire Fédéral : c’est en cette qualité que je l’ai accueillie. D’ores et déjà, je me projette au-delà du 16 octobre, dans cet instant décisif où il faudra rassembler toute la famille socialiste autour de celui ou celle qui aura été désigné par le peuple. Dans cette perspective, je trouve normal et convenable d’adopter cette attitude envers elle, tout comme ce fut le cas concernant Manuel Valls au printemps dernier, et tout comme ce pourrait l’être si Martine Aubry ou Arnaud Montebourg passait par les Alpes-Maritimes.
– Je les connais tous les cinq très bien. Je connais leurs qualités et je forme le vœu que, quel que soit le résultat de ces primaires, ils soient tous chargés de responsabilités dans un gouvernement ou soient placés à des postes clefs. Après la victoire de 2012, nous devrons former la meilleure équipe possible : aucun talent ne sera de trop, considérant l’état de la France aujourd’hui. Je pense que les élus locaux doivent absolument faire passer ce message en ne transformant surtout pas cette primaire en « guerre » de chapelles.
– Pourquoi ai-je changé ? Mais je n’ai pas changé ! J’ai toujours voté Hollande, dans le Parti, depuis 2000. Simplement en 2007, pour privilégier l’unité du parti, il n’a pas été candidat et, de toute manière, il ne se trouvait pas dans la situation adéquate. J’ai donc, à ce moment là, choisi Ségolène Royal : elle me paraissait la plus susceptible de battre Sarkozy. Aujourd’hui, François Hollande est candidat : c’est tout naturellement que je me retrouve derrière lui.
– Enfin j’accueille Ségolène Royal avec une tendresse particulière, précisément parce qu’il y a eu 2007, parce qu’elle nous a fait vivre de formidables moments, parce qu’elle est venue tenir un meeting à Nice, chose qu’aucun candidat socialiste n’avait fait depuis 1974 et, enfin, parce que l’élection présidentielle est une élection hors norme, une aventure humaine, qu’elle fut son aventure humaine et que nous l’avons partagée.
C’est aussi simple que cela.