La délibération qui était présentée comme une simple modification d’affectation dans le souci de meilleure visibilité par rapport au phasage des travaux et à l’intégration de l’AP Ligne 3 dans celle de la Ligne 2 est en fait bien plus que cela.
A quel niçois peut on faire croire que la globalité du projet, compte tenu des aléas qui ont été rencontrés, ne coûtera pas un centime de plus puisque l’on retombe à l’euro près au même total que l’enveloppe initiale de 778 Millions d’euros.
Pour parvenir à ce résultat étonnant, il fallait plusieurs facteurs :
1) Le budget de la Ligne 3 continue de baisser. C’est à se demander comment ont été faites les évaluations de départ. En effet le budget de la Ligne 3 est encore diminué de 11 Millions d’euros,passant de 56 à 45 Millions d’euros alors qu’il était au départ de 78 Millions d’euros. Le Maire nous avait expliqué lors d’une précédente séance qu’en construisant les deux lignes ensemble, la Métropole allait réaliser des économies d’échelle mais là, il y a de quoi être perplexe. Cela représente un coût en baisse de 33 Millions d’euros, soit 42,3% du budget initial.
2) Les acquisitions foncières ont baissé. Le montant baisse de 7,9 Millions d’euros, soit 25% de l’enveloppe initiale de 32 Millions d’euros. Cela a été expliqué en seance ce matin par Philippe Pradal. En fait l’administration avait surévalué le coût des tréfonds.
3) Le budget de la maîtrise d’ouvrage baisse de 3 Millions d’euros et le coût de la convention Pont Rail avec RFF baisse de 3,5 Millions d’euros.
Au total, les réductions représentent 25 Millions d’euros ! Soit 3,20% de l’enveloppe globale.
Par contre il y a deux lignes en forte augmentation.
Les coûts de maîtrise d’oeuvre :
Ils dérapent de 13 Millions d’euros par rapport à un budget initial de 45 Millions d’euros, soit plus de 25%! Il serait intéressant que la Métropole précise les raisons techniques qui ont nécessité 13 Millions d’euros d’études complémentaires !
Le dérapage du coût de la Ligne 2 :
Ensuite, il y a le coût de la Ligne 2 et notamment du souterrain qui augmente de19,7 Millions d’euros, passant de 294 à 313 Millions d’euros, soit un dérapage de près de 6,7%. Philippe Pradal n’a pas répondu à la question suivante que je lui ai posé.
Ce surcoût est-il définitif ? Prend-il en compte la gestion de tous les incidents ? A priori non !
Il y a fort à parier que nous ne soyons pas au bout de nos surprises.