Les députés ont voté cette réforme qui était une des promesse du candidat Macron pendant la campagne de l’élection présidentielle.
Les députés LREM ont voté pour, les insoumis et les républicains contre, les constructifs se sont partagés et les socialistes se sont abstenus. Moins d’une centaine de députés ont participé physiquement au vote ce qui est décevant pour une réforme aussi importante.
Ainsi, l’objectif affiché s’exonérer 80 % des contribuables de cette taxe considérée comme injuste semblerait pouvoir être tenu.
Dès 2018, elle baissera de 30 %, puis de 50 % en 2019 avant d être supprimée en 2020 dans sa totalité. Cette mesure est une mesure de gauche et touchera une partie relativement importante de la population, les salariés modestes, les retraités modestes.
Bien entendu les maires sont furieux contre cette mesure pour deux raisons :
- Elle les prive de leur autonomie fiscale et de la possibilité en augmentant le taux d’accroître leur rentrées fiscales. Ils dénoncent une mise sous tutelle, ce qui n’est pas complètement faux.
- Elle nécessite, pour être crédible, le respect des engagements pris par l’Etat de compenser à l’euro près cette perte de recettes. Et là ils ont vraiment quelques raisons d’afficher leur scepticisme car jusqu’à présent, à chaque fois que l’Etat a été censé compenser une perte de recettes par une dotation, cela s’est toujours fait au détriment de la collectivité, jamais de l’Etat.
S’il veut réussir cette réforme qui redonnera du pouvoir d’achat non pas aux plus modestes qui sont déjà exonérés de taxe d’habitation mais aux classes moyennes basses, il sera impératif pour le président de tenir les engagements de l’Etat.
Le rétablissement de la crédibilité de la parole publique en dépend.