Il y a bien sur l’enjeu sportif avec une performance de taille qui a été totalement passée sous silence. Le vrai vainqueur de l’édition 2017 n’est pas l’Ethiopien Kelkilew Djemé en 2 heures 12 mns et 09 secondes mais Pascal Veillet, qui, dans la catégorie handisport, a réalisé une performance exceptionnelle en 2 heures 10 mns et 37 secondes.
Il ya l’enjeu de la participation. 7 702 coureurs ont pris le départ cette année, ils étaient 15 000 en 2015 mais entre temps il y a eu l’attentat de Nice. Le marathon de la Côte d’Azur serait bien inspiré de ne pas se dérouler en même temps que celui de New York car nous avons aussi à vendre un parcours fabuleux entre la capitale de la Côte d’Azur et celle du cinéma.
Il y a l’enjeu de l’organisation. la nécessité de mettre en place des navettes de bus, un service de trains spéciaux, de prévoir les équipes de secours, il y a souvent des malaises, parfois graves. Mais l’organisation ce sont aussi les 1 600 bénévoles nécessaires, répartis sur le parcours, aux carrefours, aux point de ravitaillements.
Il y a l’enjeu financier propre au marathon. Il est très difficile de faire une estimation. mais il y a eu 7 702 coureurs qui paient leur dossard de 55 euros pour les milles premiers inscrits jusqu’à 90 euros pour les retardataires (jusqu’au 31 octobre), mais nous sommes sur un montant de l’ordre de 500 000 euros.
Enfin, il y a l’enjeu économique. Un marathon, c’est un défi humain, mais aussi une vitrine touristique et une bonne affaire… Le Marathon de New York, le plus prestigieux au monde, génère près de 300 millions d’euros de retombées économiques. A Paris, l’estimation est autour de 50 millions d’euros. Pour Nice, le président de la fédération des hôteliers de Nice et de la Côte d’Azur avance un chiffre compris entre 10 et 12 millions d’euros. Il faut dire que l’on peut retirer les dossards à partir du jeudi soir, cela fait pas mal de nuitées pour ceux qui viennent de l’extérieur.
A Marseille, Amaury Sport Organisation (ASO) vient de reprendre l’organisation des 42 km de la cité phocéenne avec l’objectif d’en faire « le premier marathon de bord de mer « . Rebaptisé « Run In Marseille », il s’élancera fin mars du parvis du Mucem. Moins de 6.000 participants étaient inscrits cette année. ASO espère en accueillir 15.000 d’ici à deux ans.