Franchement, en lisant l’interview de Renaud Muselier ce matin, je me disais qu’il n’était pas bon être écologiste dans notre région PACA.
J’ai travaillé depuis des années avec les écologistes et j’ai toujours apprécié ce partenaire excepté les deux derniers années de la 3ème mandature de Michel Vauzelle.
Ils défendaient leurs propositions, ça négociait parfois très sec, mais en général, on trouvait toujours ce que l’on appelle en politique, le compromis, un bien beau mot sans lequel aucune coalition ne vivrait.
Mais contrairement à d’autres pays, l’écologie en France n’a jamais réussi à stabiliser un électorat.
J’y vois de multiples raisons.
La division, bien sûr, entre les écologistes de gouvernement, les protestataires et les indépendants de droite. Sur un électorat, cela fait beaucoup.
L’appropriation des thèmes écologistes par l’ensemble des partis politiques français ou quasiment. C’était extrêmement visible chez Benoît Hamon par exemple. Tout le monde sait que, si les négociations ont duré, ce n’était pas tant sur des questions de fond, mais plutôt à cause d’intérêts partisans.
La nomination de Nicolas Hulot par Emmanuel Macron a permis de hisser les questions écologiques au niveau d’un ministère d’Etat, et même s’il se trouve aujourd’hui confronté aux réalités de l’exercice du pouvoir, Hulot fait avancer certains dossiers au grand dam des écologistes.
Il y a également le succès de la COP21, cet accord historique trouvé à Paris en novembre 2015 qui a incontestablement été porté au crédit de François Hollande qui n’a pas ménagé sa peine tout comme Ségolène Royal ou Laurent Fabius. La France a été le moteur de cet accord.
De la même manière, c’est la France, par le biais de son président Emmanuel Macron, qui incarne aujourd’hui, sur les questions du climat, la résistance à Donald Trump et à l’administration américaine depuis la décision des Etats-Unis de sortir de l’accord de la COP 21. La France apparaît comme le refuge. Aucun autre pays, aucun.
Maintenant c’est le président de région qui annonce que la région financera 100 projets régionaux dans le domaine de l’écologie. Mais plus important encore, l’idée que la region PACA prenne le leadership euro-méditerranéen, et c’est dans cette perspective que Renaud Muselier a organisé un sommet pour le climat à Marseille baptisé « Méditerranée du Futur ». De nombreuses personnalités ont répondu à cette invitation, notamment le prince Albert de Monaco, Jean Yves Le Drian, notre ministre des affaires étrangères, le nouvel ambassadeur de France en Tunisie ? Olivier Poivre d’Arvor, Cesar Habi Kalil, ministre libanais de l’énergie et de l’eau, etc.
A Nice, ce n’est pas plus facile. Ligne 2 du tram, vélos bleus, auto partage, zéro pesticide, franchement ce n’est pas facile d’être écologiste dans cette région.