IKEA : Comment mettre la pression sur la justice !

Ikea

Ce post n’est pas sur le fond du dossier. Chaque camp, les « pro » et les « anti » IKEA ont des arguments légitimes à faire valoir.

La cour administrative d’appel a rejeté le recours introduit par l’association « En toute franchise » contre le projet IKEA dans la plaine du Var.

Il ne reste plus que le Conseil d’État, ultime juridiction, pour tenter d’obtenir l’annulation du permis de construire.

Mais, nous entrons dans une phase surréaliste dont la ville de Nice a le secret. En effet, Christian Estrosi juge le risque Conseil d’État nul ! Il pourrait faire preuve de plus de modestie. Il a notamment perdu en Conseil d’État face à la mosquée En Nour alors qu’il était persuadé de gagner.

Mais, il juge le risque nul. Alors, il annonce le début des travaux. Une manière de mettre la pression sur la juridiction. En effet, quand le Conseil d’État rendra son arrêt, généralement plusieurs mois plus tard, on le voit mal, si tenté qu’il donne prise aux arguments de l’association, ordonner la démolition d’une opération où plusieurs dizaines de millions d’euros auront commencé à être engagés !

L’appel que l’association  » En toute franchise » peut légitimement interjeter prend l’allure d’un baroud d’honneur.

Il faut bien mesurer que, pour la ville de Nice, l’enjeu est considérable car le produit de la vente du terrain, soit 21 millions d »euros, est inscrit au budget primitif 2018 de la ville. Il était déjà inscrit dans le budget 2017 mais le contentieux ayant retardé la vente, la ville a été obligée de souscrire à un emprunt relais supplémentaire de 21 millions d’euros pour équilibrer son budget.