Démoralisant ! L’accord emblématique, fruit de 21 mois de négociations internationales acharnées pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, accord sur lequel la diplomatie française s’était beaucoup investie, a été balayé par la signature de Donald Trump.
Laurent Fabius et François Hollande n’ont pas encore réagi à cette annonce contrairement à Barak Obama.
Il a choisi l’option la plus radicale : toutes les sanctions levées en contrepartie de l’engagement pris par la République islamique de ne pas se doter de l’arme nucléaire sont rétablies.
Autrement dit, il sera très risqué pour une entreprise européenne de maintenir ses investissements en Iran. Cela devrait compliquer la tâche des signataires européens de l’accord de 2015, qui espèrent encore sauver les meubles.
Dans un communiqué commun, le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May, qui s’étaient tous trois investis en vain pour tenter de convaincre Donald Trump de rester dans l’accord, se sont dits « déterminés à assurer la mise en œuvre » de ce texte en « maintenant les bénéfices économiques » au profit de la population iranienne. Seul Israël soutient la position américaine.
Malgré le retrait américain, Emmanuel Macron, cherche desormais un accord « plus large » couvrant « l’activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient ». C’est la voie de la raison.